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ANALYSE : La réalité du chômage en Algérie aujourd'hui
Publié dans Réflexion le 21 - 02 - 2011

Selon l'ONS, le taux de chômage actuel est de 10% la réalité du terrain c'est autre choses. Ou des centaines des milliers de jeunes jalonnent les murs, ou s'adonnent à des ventes à la sauvette, Faire un tour dans les quartiers Algérie.
Le chômage est un phénomène structurel, c'est la résultante directe des reformes libérales engagés par les différents gouvernements successifs avec ses lots de fermetures d'entreprises et de bradage des entreprises nationales. La crise économique qui a bouleversé les équilibres sociaux dés le début des années quatre vingt dix et d'une situation d'insécurité généralisée imposée par le terrorisme, le chômage qui touche essentiellement les jeunes reste aussi conséquence d'actions précipitées, somme toute dictées par l'urgence de la conjoncture .la période située entre 1990 et 1999 a été, en effet caractérisé par une dette extérieure excessive et un taux de chômage élevé. Selon l'office national des statistiques (ONS) le taux de chômage actuel est de 10% la réalité du terrain c'est autre choses. Ou des centaines des milliers de jeunes jalonnent les murs, ou s'adonnent à des ventes à la sauvette, Faire un tour dans les quartiers Algérie. Des centaines de milliers de travailleurs ont été jetés à la rue, renforçant ainsi les rangs de millions de chômeurs. Malgré l'aisance financière, les autorités ont continué dans leurs politiques d'austérités et de désindustrialisation. La preuve, la part de l'industrie dans le PIB qui était de l'ordre de 20% en 1980, a baissé à 6% en 2010. Si les autorités affirment aujourd'hui que le taux de chômage est de l'ordre de 10%, la réalité dément ces chiffres.
Le chômage touche la majorité de la société notamment les jeunes. Il suffit de comptabiliser les émeutes liées au chômage pour comprendre la réalité des jeunes. Même lors des recensements, on considère celui qui travaille une seule journée durant le mois comme non chômeur ! C'est une aberration. Les emplois proposés sont précaires et temporaires.Il est temps de revoir les chiffres du chômage. Le chômage indique le nombre d'individus (en âge de travailler) n'ayant pas d'emploi à un moment donné. Pour le Bureau International de Travail (BIT), un chômeur est une personne sans emploi n'ayant pas travaillé (ne serait-ce qu'une heure) lors de la semaine précédent l'enquête, n'ayant pas recherché un emploi au cours du mois précédent l'enquête, mais qui est disponible pour travailler. Les chômeurs au sens du BIT («actifs inoccupés») comprennent toutes les personnes ayant atteint l'âge de 15 ans, qui au cours de la période de référence étaient à la fois : - «sans travail», c'est-à-dire, n'étaient pourvues ni d'un emploi salarié ni d'un emploi non-salarié, comme défini ci- avant ; - «disponibles pour travailler» dans un emploi salarié ou non salarié durant la période de référence ; - «à la recherche d'un emploi», c'est-à-dire, qui avaient pris des dispositions spécifiques au cours d'une période récente spécifiée pour chercher un emploi salarié ou un emploi non salarié. Ces dispositions spécifiques peuvent inclure : - l'inscription à un bureau de placement public ou privé; - la candidature auprès d'employeurs; - les démarches sur les lieux de travail à la porte des usines, sur les marchés ou dans les autres endroits où sont traditionnellement recrutés les travailleurs; - l'insertion ou la réponse à des annonces dans les journaux; - les recherches par relations personnelles; - la recherche de terrain, d'immeubles, de machines ou d'équipement pour créer une entreprise personnelle; - les démarches pour obtenir des ressources financières, des permis et licences, etc.
Deux théories s'opposent
Deux théories s'opposent quant à l'origine du chômage dans une économie : la théorie libérale estime que «le chômage est volontaire» et la théorie keynésienne selon laquelle «le chômage est involontaire.» Selon la théorie libérale, lorsque le marché fonctionne convenablement, le salaire est parfaitement flexible et permet d'égaliser l'offre à la demande de travail. Une offre supérieure à la demande conduit à une baisse du salaire, et une demande supérieure à l'offre à une augmentation, cela jusqu'à égalité entre les deux. Sauf un certain taux de chômage frictionnel ou chômage d'équilibre, résultant de la mobilité du travail et du laps de temps nécessaire pour retrouver un nouvel emploi après avoir quitté le précédent, ou un taux de chômage naturel résultant de l'inadaptation de certains individus, le chômage, selon cette théorie est volontaire et s'explique par un refus individuel ou collectif d'accepter de travailler au salaire d'équilibre. Structure générale et principaux indicateurs de la population active De manière générale, la population d'un pays est répartie en trois groupes tenant compte de l'âge : personne ayant moins de 15 ans (supposées non actives et entièrement dépendantes des personnes adultes, souvent un parent), les personnes ayant leurs âge entre 15 et 65 ans (considérées comme personne en âge de travailler ou personne active) et les personnes ayant dépassé les 65 ans (âge de la retraite). Les chercheurs d'emplois se trouvent dans la deuxième catégorie et le taux de chômage mesure souvent la part des personnes actives qui n'ont pas d'emplois. Après les événements qu'a connus l'Algérie durant le mois de janvier 2011 et les pressions des demandeurs d'emplois dans la majorité des wilayas du pays, le gouvernement a lâché du lest en proposant d'accélérer les démarches d'accès aux prêts ANSEJ. Mais cette démarche ne peut pas régler le problème. Quel est le jeune chômeur qui peut avoir un fond de roulement de plus de 10M Dzd ? Même un cadre moyen ne peut pas économiser cette somme sur 20 ans. Comment un jeune peut-il avoir des marchés sans avoir un bon coup de pousse ou corrompre quelqu'un ? C'est cela la réalité du terrain. Pour que ce dispositif qui vise aussi a créé des PME et PMI afin de créer la richesse et l'emploi fonctionne, il faut un grand tissu industriel.
Les propositions :
En premier en un travail décent pour tout le monde, une allocation chômage à hauteur de 50% du salaire minimum pour tout demandeur d'emploi, l'interdiction des licenciements économiques.
Aussi une série de mesures réalisables pour réduire le chômage, créer la richesse et améliorer la qualité des services publics. La permanisation de tous les travailleurs contractuels, pré emploi et du filet social. Ouverture des postes budgétaires dans tous les secteurs d'activités, notamment dans la fonction publique. Réouverture des entreprises dissoutes tout en les protégeant de la concurrence étrangère. Réouverture des entreprises communales et le renforcement des EPIC de wilaya.
Et enfin, il faut nationaliser et renationaliser les entreprises stratégiques. Seule une croissance réelle basée sur un investissement durable permet d'améliorer le sort des milliers de travailleurs qui sont à la recherche de revenus stables.
LES PROMESSES D'OUYAHIA
le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a annoncé, que «la levée de l'état d'urgence interviendra avant la fin du mois en cours parallèlement à l'annonce de plusieurs décisions concernant le logement, l'emploi et la gestion de l'Administration avant fin février.En réponse à la requête du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, plusieurs membres du gouvernement ont donné des directives aux responsables de leurs différents secteurs au niveau des wilayas et des institutions économiques.Cette initiative tend à apaiser les tensions actuelles et à pondérer le comportement des responsables envers les citoyens en général, et les travailleurs plus particulièrement.Parmi les mesures prises, il y a l'allègement des procédures administratives ainsi que «la prise en considération des préoccupations relevées par la population», indiquent certaines sources à la presse. Dans ce contexte, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, a été le premier, selon les mêmes sources, à avoir pris les mesures nécessaires dans ce sens. Cela par des instructions fermes aux maires d'être mieux à l'écoute des besoins et des préoccupations de leurs administrés, comme d'être particulièrement attentifs aux préoccupations des jeunes chômeurs.Le ministère a pareillement appelé à ne pas minimiser les revendications exprimées par cette frange de la population. Il est ainsi recommandé de travailler en coordination avec les divers secteurs afin de répondre au plus grand nombre de sollicitations des jeunes chômeurs.Pour sa part, Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, a instruit les différents responsables de son département et des agences de l'emploi de diligenter toutes les demandes en souffrance. M.Louh a, d'autre part, exigé l'amélioration de l'accueil des jeunes chômeurs et demandeurs d'emploi, comme de prendre en considération leurs dossiers. En guise de suivi de ces instructions, M.Louh a ainsi effectué des visites surprises aux différentes agences de l'emploi, afin de constater par lui-même la qualité de la prise en charge.
La protesta des chômeurs
La protesta des chômeurs, Des jeunes chômeurs se révoltent dans certaines wilayas et bouillonnement à travers tous le pays. Après les immolations par le feu, les jeunes chômeurs s'organisent pour crier leur ras-le-bol. A Annaba, à Tizi-Ouzou et Hassi Messaoud, des milliers de jeunes chômeurs ont protesté hier dans leurs wilayas respectives. Le mouvement le plus impressionnant a eu lieu dans la capitale de l'Est du pays. - À Annaba, le mouvement de protestation continue. La situation est très tendue depuis plus de dix jours, c'est autour des travailleurs du système dit du Dispositif d'insertion professionnelle (DIP) de manifester devant le siège de la wilaya. Ils protestent contre le non-paiement des salaires depuis plus de trois mois. De jeunes chômeurs les ont rejoints pour réclamer de leur côté des contrats d'embauche aux dispositifs DIP, DAIS… Le wali d'Annaba a reçu des représentants des jeunes manifestants, leur promettant de trouver des solutions à leurs problèmes. - Dans la wilaya de Tizi Ouzou, de nombreux jeunes chômeurs ont fermé hier le siège de la mairie de Tadmaït (17 km à l'ouest du chef-lieu de wilaya), avant de se déplacer vers le pont autoroutier pour bloquer la circulation sur l'axe reliant Alger à Dellys. À travers leur action, les jeunes chômeurs de Tadmaït ont voulu notamment exprimer leur ras-le-bol. Ils voulaient aussi emboîter le pas aux jeunes chômeurs de Naciria et de Bordj Ménaïel, - dans la wilaya de Boumerdès, qui ont mené, la semaine dernière, des actions similaires dans leurs localités respectives.- Dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, des dizaines de citoyens, notamment des jeunes sans emploi de la localité de Mezaourou, relevant de la daïra de Telagh, se sont rassemblés devant la Coopérative des céréales et des légumes secs (CCLS). Las des promesses non tenues par les responsables locaux, ils ont tenu à dénoncer l'octroi de postes de travail au sein de la CCLS à des personnes issues de localités avoisinantes à leur commune aux dépens des chômeurs. - Les chômeurs de Touggourt veulent en finir avec la corruption, le népotisme et le clanisme qui infectent l'administration locale, le bureau de main d'oeuvre et l'ANEM- À Hassi-Messaoud, dans la wilaya de Ouargla, plus d'une centaine de jeunes chômeurs ont pris d'assaut hier, tôt le matin, le siège de la daïra, a-t-on appris de source locale. Les jeunes, dont des diplômés, ont exigé que soit respecté leur “droit au travail” et dénoncé le refus systématique de leur candidature par les sociétés pétrolières qui exercent dans cette commune, “la plus riche d'Algérie”.
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Libye
233 morts depuis le début des manifestations, selon HRW
La répression des manifestations en Libye contre le pouvoir de Mouammar Kadhafi a fait au moins 233 morts depuis le début du mouvement de protestation, dont 60 pour la seule journée de dimanche à Benghazi, selon un nouveau bilan publié lundi par l'ONG Human Rights Watch. L'estimation du bilan des morts "est montée à 233, selon des informations de sources hospitalières en Libye", a indiqué Human Rights Watch, dans un communiqué. Le précédent bilan établi par cette ONG américaine faisait état de 173 morts."Depuis Benghazi, les personnels de l'hôpital Al Jalaa ont indiqué qu'ils avaient constaté 50 morts le 20 février (dimanche), tandis que l'hôpital du 7 octobre a fait état de 10 morts la même journée, ce qui donne un total de 60 tués à Benghazi le 20 février". Selon divers témoignages, les forces de sécurité libyennes ont utilisé des mitrailleuses et tiré à balles réelles sur des manifestants rassemblés à Benghazi, la deuxième ville du pays, le 19 février. Ces violences ont fait des dizaines de morts et de blessés, suscitant des préoccupations graves quant au recours injustifié et illégal à la force par les autorités. Le gouvernement a coupé l'accès à Internet dans tout le pays et a arrêté de nombreux Libyens qui avaient donné des entrevues téléphoniques aux médias, rendant l'obtention d'informations fiables extrêmement difficile. « Une catastrophe en termes de droits humains se déroule en Libye tandis que des manifestants font face à des balles réelles et risquent leurs vies pour la troisième journée consécutive », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « La Libye cherche à empêcher tout filtrage de l'information, mais ne peut dissimuler la réalité d'un véritable massacre ».


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