Tomber de rideau mardi dernier sur le deuxième colloque international sur "la linguistique et la pratique textuelle". Les participants ont mis l'accent sur l'importance d'adopter des stratégies dans la traduction du message publicitaire en Algérie et de respecter les spécificités de la société à l'ère des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Le chercheur Kamel Abdelillah de l'université de Mostaganem, qui a présenté une communication traitant du "bilinguisme et traduction du spot publicitaire: cas de l'Algérie", a estimé que "la publicité est un pan de la culture devant être préservé sur le plan artistique, esthétique et technique. Il a ajouté que le concepteur de la publicité ou l'annonce doit avoir une parfaite connaissance de la culture de la société ciblée en prenant en considération la formation culturelle de l'individu et son environnement socioculturel, afin d'éviter toute opposition ou rejet qui peuvent faire échec au spot publicitaire. Après avoir présenté des modèles publicitaires proposés par certaines entreprises algériennes qui ont adopté le langage parlé algérien écrit en lettres latines, le même intervenant a noté que la publicité en Algérie ne s'est pas limitée à inclure les mots "empruntés" du dialecte mais les a écrits en caractères arabes pour faire connaître un produit. Des participants ont également considéré que la traduction publicitaire en Algérie est à ses débuts, malgré les efforts consentis par les traducteurs de la publicité et que les concepteurs ont adopté la traduction littérale de la publicité souvent comme moyen facile et non coûteux. D'autre part, les spécialistes en linguistique ont recommandé d'éliminer l'idée de séparation des langues dans l'analyse du discours de divers types, ainsi que la consolidation de l'idée de cohésion à la lumière des textes littéraires, théâtraux et journalistiques.