ême si le mystère entoure encore cette épidémie qui s'est répandue telle une traînée de poudre à la cité Bel Air, toutes les sources que nous avons contactées affirment qu'elle est d'origine virale et aurait pour cause principale le manque d'hygiène et la prolifération de rongeurs. Pas moins de trente et une personnes, dont la plupart sont des adultes de sexe féminin, ainsi que trois trois enfants atteintes de glomérulonéphrite aiguë (GNA), une affection des reins, sont hospitalisées au niveau du service de néphrologie et de pédiatrie du CHU Saâdna-Abdennour de Sétif depuis le début du mois d'août. Les admissions se sont poursuivies jusqu'à la fin du mois écoulé. Les personnes hospitalisées, issues d'un quartier populaire, souffrent d'apparition d'œdèmes avec protéinurie, une hématurie, une hypertension artérielle et une insuffisance rénale. L'agent le plus souvent responsable est un streptocoque bêta-hémolytique du groupe A. En effet, même si le mystère entoure encore cette épidémie qui s'est répandue telle une traînée de poudre à la cité Bel Air, ancienne cité de Sétif, située à quelques encablures du siège de l'APC du chef-lieu de wilaya, toutes les sources que nous avons contactées affirment qu'elle est d'origine virale et aurait pour cause principale le manque d'hygiène. Selon des habitants de la cité, cette dernière, qui date de l'ère coloniale, est infestée de rats et d'autres rongeurs qui peuvent constituer un danger sur la santé des habitants. D'autres parlent de consommation de certains produits alimentaires contaminés ou avariés. Pour avoir de plus amples informations sur la situation et l'état des patients, nous avons contacté le professeur A. Lechheb, médecin-chef du service infectieux qui nous a rassuré que l'état de santé des personnes hospitalisées n'est pas critique mais il nécessite un suivi. “Les causes exactes de cette GNA sont pour le moment inconnues, il faut attendre les résultats des analyses”, nous a-t-il déclaré. Notre interlocuteur n'a pas écarté l'enregistrement de nouveaux cas dans les prochains jours. Par ailleurs, nous avons appris que le département de Saïd Barket a dépêché, depuis quelques jours, une commission d'enquête sur les lieux présidée par un spécialiste des rongeurs. Cette dernière a procédé à des prélèvements et échantillonnages aux fins d'analyses avant de retourner à la capitale. Selon nos sources, aucune information n'a filtré. En attendant les résultats de l'enquête enclenchée, les habitants de la cité, appelée communément “Vieux Bel Air”, et des cités avoisinantes, à savoir les 600-Logements, les 750-Logements, El-Gasria… vivent dans un climat d'angoisse. Rappelons que le premier cas est apparu au début du mois d'août écoulé. Notons que les responsables de la direction de la santé observent un mutisme total sur la question et aucune démarche pour la sensibilisation de la population du côté de Aïn Fouara n'a été entreprise à ce jour.