Les analyses des échantillons prélevés sur un repas consommé dans une fête de mariage, il y a près d'une vingtaine de jours, après l'intoxication d'une centaine de convives au village d'Ouled Ali, dans la commune de Aïn El-Kebira, où une femme est décédée, se sont avérées négatives. C'est du moins ce qu'on a appris de sources bien informées. Selon les mêmes sources, les analyses effectuées au niveau du laboratoire de wilaya n'ont concerné que les aliments, à savoir le couscous et la viande. Les responsables n'ont pas jugé utile de faire des analyses de l'eau de la citerne qui serait à l'origine de cette toxi-infection. Selon les mêmes sources, les aliments consommés par 6 autres personnes intoxiquées à El-Eulma, depuis plus d'une semaine, ne sont toujours pas sous le microscope des biologistes du laboratoire de Sétif. Cette situation, caractérisée par l'absence de sérieux dans le suivi des analyses des aliments qui seraient avariés, commence à inquiéter les citoyens et les associations de protection du consommateur. À chaque fois qu'une intoxication alimentaire se produit, les services concernés déclarent avoir pris des échantillons, mais le résultat des analyses n'est presque jamais connu et les responsables ne sont pas sanctionnés. Par ailleurs, des habitants de la cité Bel-Air, touchés depuis plusieurs semaines par une affection rénale aiguë qui a nécessité l'hospitalisation de plusieurs personnes dont deux atteintes d'une insuffisance rénale au niveau du CHU Saâdna-Abdennour, ont pris attache avec notre journal pour interpeller les responsables au niveau du département de Saïd Barket à faire la lumière sur les résultats de la commission d'enquête dépêchée sur les lieux et présidée par un spécialiste des rongeurs, il y a plusieurs semaines. Ils veulent connaître les vraies causes de cette glomérulonéphrite aiguë (GNA), une affection des reins qui a fait une cinquantaine de victimes issues d'un même quartier, et dont les admissions à l'hôpital se sont poursuivies jusqu'au mois de septembre dernier. Les résultats des analyses seraient, selon nos sources, au niveau de l'Institut Pasteur. Rappelons que cette épidémie serait d'origine virale et aurait pour cause principale le manque d'hygiène et la prolifération de rongeurs dans cette cité distante de quelques mètres du siège de l'APC du chef-lieu de wilaya. F. Senoussaoui