ême les artères principales de la ville, à l'instar des autres localités et chef-lieu de daïra, sont dans un état lamentable au point où les citoyens se demandent comment les autorités, s'ils ont l'intention de refaire le réseau routier, vont procéder pour régler ce problème. En effet, après les dernières pluies et la neige qui a fondu, le réseau routier de Sétif, déjà impraticable est devenu un véritable casse-tête. Prendre le volant est un cauchemar. Même les axes routiers qui étaient dans un bon état ont été touchés après les dernières averses. Avant les pluies, ce sont les travaux de l'ADE pour la réfection de la canalisation qui ont rendu les rues et trottoirs de la cité Tlidjène Beaumarchais impraticables. Au chef-lieu de wilaya, nous avons appris que pas moins de 350 kilomètres se seraient dégradés. Sans parler des rues et artères à l'intérieur des cités et qui n'ont jamais été bitumés, au niveau des cités Hachemi, El-Hidhab, Kaâboub et autres cités le réseau est inexistant. Les différents services concernés se rejettent la balle au grand dam des habitants qui ne savent à quel saint se vouer. À l'APC, il ne faut pas parler de l'état des routes. Cet état de fait n'incombe pas seulement aux responsables de l'hôtel de ville car des organismes, comme l'ADE, la Sonelgaz et l'ONA, ont aussi participé à cette dégradation. Piétons et automobilistes se plaignent. “Ma voiture a moins d'une année et je compte changer les amortisseurs. Cela fait plusieurs semaines que j'ai constaté un bruit au niveau du train avant de ma voiture”, nous dira Mohamed, un lecteur qui a pris attache avec notre journal. “Eux, les responsables, ne se soucient jamais de l'état des routes car ils ont les voitures de service, baïlek”, enfonce un autre. Il y a quelques années, les automobilistes évitaient les routes impraticables en empruntant d'autres qui étaient mieux entretenues. Maintenant, toutes les routes sont dans un état “lamentable” et leur réfection est une nécessité absolue. Les opérations de retapage sont à éviter car ils ne seront que gaspillage de temps et d'argent. D'ailleurs les routes de Sétif n'ont pas été refaites depuis les années 1980. Notons, aussi, qu'une route bien faite est garantie dix ans. Jusque-là, le travail des services techniques de l'APC relève, depuis plusieurs années, du bricolage que d'un travail sérieux. Ce n'est que pour faire plaisir aux VIP de passage que l'itinéraire des cortèges officiels est minutieusement tracé et retapé à la hâte conjoncturellement. S'ajoute à toutes ces dégradations l'installation anarchique de dos d'âne hors normes qui apparaissent ici et là sans que les citoyens ne voient l'utilité. “Au lieu de traquer les chauffards en renforçant les points de contrôle, on a recours aux solutions faciles qui pénalisent et les automobilistes et les piétons. L'état des routes est le plus grand ralentisseur qui puisse exister, pourquoi ajoutent-ils les dos d'âne”, s'insurge un citoyen.