« One man, one voice » un vieux principe cher à Nelson Mandala et, une représentation effective du peuple aux différentes assemblées élues, disait-il. C'était l'exigence suprême pour avoir accepté sa sortie des geôles des prisons de l'Apartheid. Pour s'initier à l'art de la guerre de libération des peuples Mandela avait même fait ses classes dans nos maquis. Il fut arrêté en Afrique du Sud juste a son retour de nos djebels. Pour aboutir à cet idéal démocratique le peuple Algérien avait mené une longue lutte acharnée au préalable. Légalement, un député virtuel, ça n'existe nulle part encore, et pourtant ! Il est vrai que le mandat de nos députés a ce caractère national. En dehors de cet aspect, le ou la député, a le devoir et le soucie de s'occuper essentiellement de sa circonscription. Le député doit faire preuve d'une présence physique, d'une assiduité et d'une activité effective tant au niveau national qu'à travers l'organisation d'une permanence locale pour la réception et le dialogue avec ses citoyens électeurs. Dans notre grande wilaya, de l'ensemble des représentants du peuple à l'Assemblée Nationale, certains députés issus de formations politiques, affichent des situations pour le moins curieuses, désolantes voire même désobligeantes .Ils ont tout simplement déserté les lieux de leurs circonscriptions électorales .Ils se sont évaporés dans la nature, sans laisser de traces depuis leurs « victoires » et leurs installations aux dernières législatives. Nous ne les avons plus croisé, pas même pendant,ni après les cérémonies officielles commémoratives du 1 er Novembre, ni à l'occasion de celles du 5 Juillet, journées nationales de la fête de l'indépendance et de la jeunesse. Certains affirment même que leurs têtes n'ont été entrevues que sur les affiches durant la compagne électorale. Nous ne leurs connaissons pas de lieux précis de résidences, de permanences ou de représentions quelconques à l'échelle locale. Ils sont tout simplement affichés aux abonnés absents .Il ne disposent pour cet exercice législatif que de domiciliations bien virtuelles cette fois ci au sein des représentations leurs partis respectifs. Ne Sommes nous pas interpellés pour nous interroger en quoi nous sont-ils encore utiles et en quoi nous représentent-ils auprès de l'Assemblée Nationale ? C'est notre SMIC à ce droit à l'information sur leurs activités. La loi est telle que les modalités d'expression du corps électorales à la proportionnelles pour la désignation de ces élus ne permettent à présent un choix libre en dehors de celui de s'astreindre au seul choix sur les listes représentatives arrêtées par les appareils locaux et validées ailleurs (abstraction faite des aspects réglementaires). C'est souvent le cas dans ces listes, comme partout ailleurs dans le monde ou nous rencontrons ces « parachutés ». En dehors du fait que déserter l'hémicycle soit une affaire interne à l'APN, les autres carences relèveraient du manquement et de l'atteinte à l'éthique même de la représentativité du député à qui a nous avons confié nos voix. Le député ne doit en aucune manière abandonner ses électeurs ou leur afficher ce vide interrogatif. Ces derniers sont pris en otages dans ce système qui n'admet ni le contrôle, ni la liberté de choix des hommes en vu de la mise en œuvre des véritables sanctions électorales à l'issue finale de l'examen des bilans en vu du renouvellement de la confiance pour la représentativité aux sein de cette même instance nationale. Peut on continuer, sans anachronisme à appliquer ces principes démocratiques sans atteintes à la liberté ou le libre arbitre du choix du ou de ses représentants ? Le mandat de représentation du peuple est un engagement moral, un contrat de performances et une obligation de résultats. Qu'en est il dans les faits ? Où se trouvent ces élus à qui nous avons donné mandat ? D'où officient ils ? Quels sont leurs rapports avec l'administration et les autorités locales pour la prise en charges des préoccupations du citoyen ? En dehors des sessions des assemblées plénières et de travaux de commissions, de quoi s'occupent ces représentants. La question mériterait d'être posée tout comme la loi devrait astreindre à la résidence obligatoire et effective dans les lieux de la représentation. Dans nos divergences d'opinions, le principe fédérateur ou ce consensus est précisément cette représentation ou cette représentativité. Celle de porter nos voix et de faire de nous des citoyens à part entière.