ors des communications présentées au menu de la journée d'étude sur l'eau organisée lundi conjointement par l'Algérienne des eaux ADE et le département de Biologie, au niveau de la salle des conférences Salah Kermi, de l'université de Sétif, le problème de la pollution des eaux des fontaines des mosquées et Oued Bousselam s'est posé avec acuité. Dans une intervention plénière, le professeur Temamna de la faculté des sciences, département Biologie de l'université de Sétif a mis en exergue les travaux d'analyses réalisés sur les eaux de Oued Bousselam, quelques puits de forage et les eaux du barrage de Ain Zada, effectuées depuis des années par les étudiants d'écologie de l'université de Sétif, option pathologie des écosystèmes. Ils ont ciblé l'analyse physico-chimiques et biologiques tels que le pH, potentiel redox, conductivité, oxygène dissous, nitrate, fer ainsi que certains métaux lourds hautement toxiques comme le plomb ou le mercure. Les résultats obtenus sont, selon lui très alarmants, du fait que la pollution dans Oued Bousselam ne cesse de croître. "On remarque la présence de plusieurs sortes de déchets solides ou liquides telles que les carcasses de véhicules abandonnées, pneumatique, matières plastiques, ce qui encombrent les berges et le lit de l'Oued créant ainsi des barrages dégageant des odeurs nauséabondes" affirme t-il. La source de pollution de Oued Bousselam est d'origine urbaine, industrielle et agricole" ajoute, M. Temamna Azzedine. De son coté M. Bouzidi Abdelouahab, professeur dans le même département a abordé le volet de la pollution des eaux dans certains forages réalisés dans les mosquées de la ville de Sétif. Sur un échantillon de Huit forages de mosquées analysées ; Tlidjane, 1014 logts, 300logts, Mezloug, Sfiha, Fermatou, Hachemi et Tbinet il a été constaté que ces sources d'eau et fontaines de mosquées, très fréquentées par les citoyens, contiennent un taux élevé de calcaire (fontaine de la mosquée de Mezloug) ,ce qui induit à des complications rénaux et surtout une quantité inadmissible de Nitrate qui peut se transformé en Nitrite ce qui provoque des complications sérieuses chez l'enfant (maladie Bleu), source également de plusieurs types de cancers. M. Bouzidi affirme dans ce sens que, l'eau de la fontaine de la mosquée des 300 logts de Sétif contient un taux important de Nitrate, soit 200 mg/litre dépassant de loin la norme normale qui est de 50mg/litre. A cet effet, les spécialistes présents à cette journée d'étude, interpellent les autorités publiques pour procéder à la fermeture immédiate de cette fontaine et éviter ainsi, des complications qu'on ne pourra maîtrisées, notamment à l'approche de la saison estivale et la prolifération des MTH.