haque ville présente des monuments qui la symbolent. Généralement, ces monuments sont des œuvres d'art qui datent d'une longue période et souvent présentés lors de la célébration et la mise en valeur du patrimoine de la ville. Parlons du patrimoine ! C'est l'événement qui marque cette semaine à Sétif avec le festival de la chanson sétifienne et du Sraoui Et si on veut utiliser un symbole pour organiser ce festival, que devons-nous choisir ? Ain El Fouara ? Le théâtre municipal ? Ben non ! La réponse est un « Lotus » ! Pourquoi ? C'est ce qu'on constate sur les affiches de ce festival. En effet, depuis quelque temps, certains esprits en mal d'inspiration nous imposent l'affichage en ville de bandes annonçant des événements à Sétif où ce « Lotus » tend à gagner et à surplomber même la place symbolique de Ain El Fouara. Certes, cette fleur géante reste un beau monument qui a embelli la ville de Sétif mais Ain El Fouara mériterait mieux sa place notamment pour ce genre de festivités sur le patrimoine et pour sa beauté artistique. Nous connaissons le discours de beaucoup qui traitent de Ain El Fouara et de son « esprit » de « dévergondée » mais n'empêche, à coté de ce Lotus sans vrai attrait, sans nom, qui viendrait de l'en sait où, est juste là pour occuper un espace longtemps laissé vide au milieu d'un grand carrefour, balayé par les courants d'air et les gaz d'échappements de véhicules, trône pas trop loin, cette superbe œuvre artistique au nom et à l'histoire bien connus qui se confondent maintenant avec l'histoire séculaire de la ville. C'est comme si Paris venait demain à apparaitre sans sa tour Eiffel, que l'Egypte ne soit plus doté de ses célèbres Pyramides, ou que Taj Mahal tomberait en ruine pour l'Inde, que le Kilimandjaro et ses neiges éternelles, ne soient plus le symbole du Kenya , que le Fuji Yama, volcan sacré n'est plus la porte du Japon, que la grande muraille de Chine cesse d'exister sur les cartes postales, que le Golden Gates ne soit plus le fameux pont de San Francisco, que les fleuves et les jungles de l'Amazonie de soient plus représentatifs du continent sud Américain et du Brésil surtout ou plus prêt de chez nous, Constantine sans ses ponts suspendus, Oran et son Santa Cruz, Alger et sa grande mosquée de la place des martyres ou de la grande poste Kherrata sans ses singes …. etc et, Sétif ne serait plus Sétif sans Ain El Fouara « lovée » à l'ombre de ses grands platanes.