Des architectes et urbanistes et de nombreux autres universitaires d'un certain rang de France, du Maroc et d'Algérie prendront part aux travaux d'un tel conclave placé sous le patronage du ministre délégué à la Ville et du wali de Sétif. Lors des plénières, les participants à la rencontre interviendront pour débattre de six grands axes, à savoir : « Basculement récent des localisations et des formes d'urbanisation élémentaire », « Grande ville et enjeux de la métropolisation en Algérie », « Opportunités et contraintes actuelles des sources de financement des projets urbains au Cameroun », « L'agriculture urbaine méditerranéenne : réseau et banque d'expérience », « L'expérience marocaine en matière de lutte contre l'habitat insalubre » et « Forme urbaine durable : enjeux et stratégie de développement ». Les travaux d'ateliers, qui englobent plus de 51 communications, s'articuleront sur trois grands volets : « Mobilité et incidences spatiales », « Contraintes de fonctionnement et gestion des risques urbains » et « Action publique, acteurs locaux et pratiques sociales ». Dégager des solutions de rechange Cet important rendez-vous ayant attiré de grandes compétences en la matière permettra aux spécialistes algériens, surtout, de dégager des propositions et des recommandations inhérentes au tissu urbain national qui décrépit. Les séminaristes profiteront sans nul doute de l'opportunité pour mettre le doigt sur les causes de la dégradation des fonctions du réseau urbain, et proposer, le cas échéant, des solutions de rechange. La refondation du centre urbain et des villes algériennes qui se sont, selon un intervenant, multipliés durant les années soixante et soixante-dix, sous l'effet de l'exode rural, de la localisation des activités productives et de la concentration des services publics, doit être l'œuvre d'une politique axée sur l'aménagement du territoire et de son développement durable. Pour certains invités, la rencontre de la capitale des Hauts-Plateaux devant susciter l'intérêt des décideurs ne doit en aucune manière se limiter à des professions de foi ou à des souhaits, mais être un cadre en mesure d'accompagner les pouvoirs publics appelés à concevoir et à mettre sur pied d'autres modes de gestion des espaces urbains nationaux qui suffoquent, si on ne veut pas, enchaînent-ils, subir un jour l'amère expérience de la banlieue parisienne, d'autant que les effets pervers de la démographie effrénée et de la bazarisation de l'économie nationale pèsent lourdement sur la vie de notre réseau urbain, transformé malgré lui en un vaste et lugubre « dortoir »...