Dans le cadre d'un mouvement partiel au sein du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, il a été mis fin aux fonction de certains recteurs d'université et de directeurs de résidence universitaire, comme il a été procédé à de nouvelles nominations. Ces changements concernent l'université Ferhat Abbas de Sétif, dont le recteur, Ismaïl Debach, a été remplacé par le professeur Baki Chakib Arslane. Ismaïl Debach a été appelé à occuper un poste au niveau du ministère de tutelle. Par ailleurs, Bakour Rabah a été nommé directeur de l'Institut supérieur des sciences de la mer et de l'aménagement du littoral. Dans ce contexte, rien d'anormal n'est la mise de fin de fonction de Brahimi Belkacem, directeur régional des résidences universitaires d'Alger-Est. En effet, l'enquête demandée par le président de la République au ministre de l'Enseignement supérieur aura enfin trouvé un épilogue au profit des étudiantes victimes de harcèlement sexuel, d'agression physique et de chantage de la part de ce dernier. Si le temps a été long, les jeunes étudiantes ont fini par avoir gain de cause. Les malheureuses plaignantes ont, faut-il le rappeler, eu le courage, usant de leur droit, de déposer une plainte contre ce responsable, accusé de harcèlement sexuel. L'affaire remonte à 2001 lorsque ces étudiantes résidentes ont décidé de sortir de leur mutisme. A ce moment-là, cette affaire a fait couler beaucoup d'encre. Le directeur de cette cité universitaire avait, par la suite, démenti dans un quotidien arabophone ces accusations sans pour autant donner des preuves à même de le disculper. Il faut savoir que les victimes ont adressé, il y a plus d'un an, une requête au président de la République afin qu'il intervienne pour trouver une issue à leur problème et mette fin au comportement irresponsable, malsain et rétrograde de ce directeur. Par la suite, et sous l'ordre du chef de l'Etat, le ministère de l'Enseignement et de la Recherche scientifique a ouvert une enquête le 20 octobre 2004. Les résidentes de la cité universitaire de Dergana ont cru que c'était la fin de leur cauchemar. Seulement, et même si l'instruction de la Présidence précisait que le ministère en question devrait rendre un compte-rendu de conclusion sur son enquête, aucune suite n'avait été donnée à cette affaire, qui devenait de plus en plus pesante pour les étudiantes victimes. Il est à rappeler que pas moins de 450 résidentes se sont rassemblées le 29 octobre 2001 devant la cité universitaire de Dergana pour dénoncer les dépassements de leur directeur. D'autres manifestations de même genre ont eu lieu pendant cette même période pour protester contre ce responsable « irresponsable ». Le 6 novembre de la même année, à l'appel de l'Union générale des étudiants libres (UGEL), 500 étudiants venus des différentes résidences et établissements universitaires ont manifestés devant la Faculté de droit de Ben Aknoun pour dénoncer, en signe de solidarité, les agissements irresponsables de ce directeur, exigeant par là même dans leurs slogans le départ de ce dernier. Dans le dernier article paru dans La Nouvelle République en date du 8 octobre 2005 sur cette affaire, il était mentionné les raisons de ce silence et la finalité de la plainte déposée par les jeunes filles et les résultats de l'enquête diligentée par le ministère sur instruction du Président de la République. Les associations d'étudiants et particulièrement les jeunes filles étudiantes victimes qui n'ont pas hésité à porter plainte contre M. Brahimi se réjouissent du départ de ce dernier et sont heureux que justice soit rendue. Lors de la préparation de la rentrée universitaire 2005/2006, le ministre de l'Enseignement supérieur, M. Harraoubia, dans une rencontre au sein de son département avec les directeurs des résidences universitaires avait insisté avec rigueur devant l'assistance à observer les règles d'honnêteté, de rigueur et de bonne gestion. Dans ce sens, M. Harraoubia avait dans son intervention souligné les dépassements enregistrés dans l'hébergement, la restauration et la prise en charge des étudiants. Un véritable réquisitoire contre tous ceux qui gèrent des milliards pour le bien-être des étudiants. Il s'était même dit être étonné de voir des directeurs de résidences universitaires rouler carrosse alors que leurs salaires ne le leur permet pas. Il ne croyait pas si bien dire, M. Brahimi conduit une Mercedes 270 CDI flambant neuf.