Les bambocheurs du Saint-Valentin ont le vent en poupe dans la cité de Ain El Fouara, plus particulièrement chez les jeunes qui, aussi bien qu'en Occident, pensent célébrer l'amour le 14 février. Malik, 17 ans, élève en deuxiéme au lycée Kerouani « C'est devenu une fête très importante. Tout le monde fait quelque chose pour l'occasion, surtout les jeunes. Depuis quelques années, on la célèbre car on sait que ça se fait partout dans le monde. » Massaoud, 28 ans, commercial dans la téléphonie « Cette fête a pris de l'ampleur ici depuis le début des années 2000. Tout le monde la célèbre à sa manière. Certains vont aux « Boom » organisés, d'autres préfèrent la célébrer entre amis. Malia, 22 ans, étudiante en médecine « A la fac, la majorité des jeunes sont branché sur la Saint-Valentin. La fête s'est maintenant généralisée dans le pays, elle fait parti de la société. Les jeunes ne ratent jamais une occasion de la célébrer. Ils vont au restaurant, font des promenades romantiques. Elle est très importante car c'est une façon de préparer sa vie future, jusqu'au mariage. Moi j'ai offert à mon fiancé des lettres d'amour, des bracelets... » Nassim, 41 ans, gérant d'une boutique de parfums à Sétif « Ici, à Sétif, la Saint Valentin est très appréciée des jeunes qui saisissent l'occasion pour exprimer leurs sentiments. Les gens vont en soirées et s'offrent des cadeaux. C'est une belle opportunité pour les commerçants de vendre leurs produits. » Karim, 25 ans, étudiant en architecture « Je ne la fête jamais. Ça ne m'intéresse pas, elle n'a aucun intérêt. Bien sûr, il y a des couples qui la célèbrent, mais elle ne représente rien pour moi. » Sonia, 27, ans dentiste « Ici, les jeunes qui habitent dans les grandes villes adorent la Saint-Valentin. La plupart vont au restaurant, et s'offrent des cadeaux. Il y a même des sites internet qui lui consacrent des dossiers spéciaux. Mais j'estime que ce n'est pas bien de fêter un événement qui ne nous appartient pas, en plus ce n'est qu'une légende occidentale qui n'a rien à voir avec notre religion qui se base essentiellement sur l'amour dans son sens pure. C'est pour cette raison que je ne la fête pas. » Meriem, 24 ans, enseignante « Je ne fête pas la Saint-Valentin, qui n'a aucune importance pour moi. A Sétif, les commerçants en profitent pour faire fructifier leurs affaires. Ici, en général, les gens ne sont pas branchés pour cet événement. Ce n'est ni de notre culture ni de notre tradition, mais malheureusement, nous vivons beaucoup sur le modèle occidental. Pour moi c'est honteux ».