En effet, une dizaine de professeurs et adjoints d'éducation, mutés du CEM précité vers d'autres établissements, soutiennent mordicus que cette procédure est légale car ils étaient désignés à titre définitif et n'ont jamais été sanctionnés. Les représentants des adjoints d'éducation au sein de la commission paritaire refusent d'approuver la décision prise par la direction de l'éducation en date du 24 juillet 2005. Les cinq membres représentant les travailleurs au sein de ladite commission paritaire campent sur leur position. La dernière réunion tenue le 18 décembre 2005 n'a rien apporté aux travailleurs “lésés”. Par ailleurs, le directeur de l'éducation par intérim affirme que la décision a été prise conformément aux lois qui régissent le mouvement des enseignants selon l'article du décret 59/85 du 23 mars 1985. “ (...) Les mutations peuvent être spontanées (sans la demande du fonctionnaire) pour nécessité de service. Dans ce cas-là, le rôle de la commission paritaire est consultatif même après avoir pris la décision.” À ce moment-là, la voix du directeur de l'éducation, président de la commission, est tranchante, bien sûr, en faveur de la décision prise. L'actuel directeur de l'éducation par intérim insiste sur le fait que la décision contestée a été prise comme mesure préventive. “Les professeurs n'ont jamais été sanctionnés et les représentants des travailleurs ont le droit de ne pas approuver la décision et les travailleurs mutés garderont leurs droits. Nous sommes prêts à leur changer d'établissement au cas où des postes vacants seront disponibles”, renchérit le directeur de l'éducation. “Nous n'avons rien contre ces fonctionnaires. Ils sont tous mutés, certes, mais dans des établissements de la ville. Nous aurions pu les muter dans des régions plus difficiles si nous avions l'intention de les sanctionner”, ajoutera le chef de service du personnel. Notons, enfin, que le Syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation (Sete-Ugta) non affilié à l'intersyndicale serait sur le point de préparer la tenue d'une journée de protestation (sit-in) le 6 février prochain, devant le siège de la direction de l'éducation. F.S.