Le public setifien a été ravi d'assister à cette somptueuse ouverture du 4e Festival International du « Samaa Soufi » à la maison de la culture Houari Boumediene réalisée dans un décor féerique, haut de couleurs et de sons. Cette ouverture rehaussée par la présence du wali de Sétif, Mr Mohamed Bouderbali, a été aussi marqué par un vibrant hommage à la mémoire du défunt artiste sétifien Toufik Bouras, spécialisé dans le genre de chant et musique dits « El Inchad » et qui nous a quitté à la fleur de l'âge, il y'a à peine quelques mois. Dans son allocution inaugurale, Mr Driss Boudiba, directeur du commissariat du festival a rappelé que cette édition coïncide agréablement avec des évènements heureux, à savoir les fêtes de Achoura, le 60e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale et la belle consécration du club phare de Sétif qui vient de remporter haut la main le trophée de la plus prestigieuse compétition africaine. Il convient de souligner que cet espace consacré à la bonne parole et à la dévotion islamique soufie, gagne d'année en année en ampleur et en notoriété tant sur le plan quantitatif que qualitatif, au bonheur des mélomanes et des fans de ce registre artistique dont l'essence de la musique et des paroles est spirituelle. Ainsi, après le passage apprécié de la charmante formation des choristes de la troupe « patrimoine » de Sétif, c'est l'artiste Turque DEMERCI Mustafa qui fait irruption sur scène pour gratifier l'assistance à travers un répertoire de chants mystique agréables à l'écoute. L'artiste qui est détenteur d'un doctorat sur le thème de « l'histoire du soufisme », a édité une série d'albums intitulés » la caravane d'El Hidjra » avec la collaboration de pas mois de 15 artistes turques et Balkans. Accompagné de quatre instrumentistes (clavier, Qanoon, flute arabe et percussion), qui maitrisent bien leur sujet, DEMERCI Mustafa a chanté l'éloge divin par les airs de gaieté et les rythmes cadencés puisés notamment dans les « Maqamet » de la musique orientale dont Nahaouend et Hidjez. L'artiste clôture ensuite sa belle prestation artistique en étant accompagné par la fameuse et inévitable danse des derviches tourneurs. Les « Madih » entonnés ensuite joliment à la gloire de Dieu et de son Prophète Mohamed (QSSSL) par la troupe égyptienne « Doumouê El Aârifine » (les larmes des connaisseurs), ont été aussi fortement appréciés par l'assistance. Belle image de fraternité enregistrée dans une merveilleuse symbiose, lorsque les danseurs (cinq adolescents derviches tourneurs) ont crée de très belles mosaïques avant de brandir les drapeaux algériens et égyptiens comme la cerise sur le gâteau pour clôturer leur œuvre et bénéficier d'un tonnerre d'applaudissement du public. a noter enfin que cette quatrième édition, placée sous le haut patronage de Mme Nadia El Abidi, ministre de la Culture s'étalera jusqu'au 11 novembre avec le passage attendu de 18 autres troupes issues d'Algérie et de 10 autres pays, en l'occurrence ; l'Iran, le Maroc, la Tunisie, la Syrie, le Sénégal, l'Irak, l'Inde, la Malaisie, la grande Bretagne, la palestine. Tous rassemblées dans la capitale des hautes plaines pour chanter l'amour de Dieu dans différentes langues et musiques. Ci-après le programme :