Un autre festival, après celui du chaâbi, vient de se clôturer à Sétif. Venues de plusieurs wilayas et de pays étrangers aussi lointains que la Malaisie, des troupes, excellant dans le genre soufi, se sont retrouvées pour le festival qui a pris fin hier. Des voix vibrantes et des textes profonds ont suscité l'engouement du public depuis le 4 novembre. Ainsi, la troupe de Mustapha Damarji, venue de Turquie, ou « Doumoua Al Arifine » d'Egypte, ou « Firkat Atourath » de Sétif, ont chanté, parfois dans un état de transe, des prières évoquant le seigneur. Les Sétifiens ont découvert, aussi, avec ravissement, les spectacles de danse des derviches tourneurs qui ont hypnotisé beaucoup d'entre eux. « J'aurais aimé que ce genre de spectacle soit organisé chaque week-end. Personnellement, le soufisme m'aide à m'évader et ces 8 jours sont vraiment insuffisants » nous a confié un jeune homme qui se dit fan depuis des années de ces chants. En parallèle, le hall de la maison de la culture Houari-Boumediene a abrité, depuis le début de la manifestation, une exposition de différents types d'écritures arabes. Des calligrammes avec des mots en arabe entrelacés ou encore des calligraphies zoomorphiques en forme d'oiseaux ont été réalisés avec beaucoup de talent par les artistes Khaled Sbaa et Abdelhak Djellab. Avant chaque spectacle soufi, des conférences traitant de sujets liés à la spiritualité ont été animées par le professeur Said Mouloud de Constantine, le docteur Yacine Benabid, professeur à l'université de Sétif, et Elyamine Bentoumi. La cérémonie de clôture a été assurée par Abderahman Abdelmouli de Syrie accompagné de la troupe Afak et « Majmouaat Elghazali » du Maroc.