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Sétif d'hier à aujourd'hui : L'anarchie, la seule différence
Publié dans Sétif Info le 08 - 12 - 2014

La ville de Sétif, jadis un havre de paix où il faisait bon vivre, devient une jungle où tout le monde fait ce que bon lui semble. Bien que connue pour être un carrefour d'échanges commerciaux depuis longtemps, Sétif, qui a explosé du fait d'une démographie galopante, a changé de statut pour voir ses ruelles et venelles transformées en bidonvilles, voir en zones de non-droit. L'absence des pouvoirs publics, ajoutée à une indifférence outrageante des services de l'ordre, ne concourt pas à l'apaisement. Ses habitants demeurent otage d'une anarchie due au non-respect total de la circulation, de l'urbanisme, de l'environnement, de la propreté, du civisme, du stationnement et autres squats de trottoirs.
Pendant que les élus de l'APC et de l'APW ainsi que les autres responsables s'entre-déchirent pour leurs intérêts privés respectifs, l'informel et l'anarchie prospèrent à l'ombre. Les gens en ont marre et ils le font savoir à travers des messages et des commentaires adressés à notre site.
La conduite et la loi de « plus fort »
Les conducteurs de véhicules usent toutes leurs forces et défient même la police. Cette dernière est devenue indifférente face à l'anarchie. Griller un "feu-rouge" ou un "stop" devant un policier est devenu un fait banal. Face à cette situation, ces policiers préfèrent supplier ces conducteurs au lieu de leur infliger une amende comme se fait ailleurs.
De nombreux chauffeurs (chauffards ?) ignorent même la signification du passage piéton ou encore celle de la plaque de signalisation "cédez le passage" écrite pourtant en arabe comme en français. Certains d'entre eux osent même insulter les gens lorsque ces derniers tentent de traverser la route sur un passage piéton. Pis encore, de nombreux conducteurs se croient encore dans un douar où la route nationale est prioritaire. A Sétif, les usagers des grands boulevards ne cèdent plus le passage aux véhicules provenant des rues de leur droite. Pareil, les policiers n'en disent absolument rien et parfois on se demande s'il existe réellement un code de la route en Algérie !
Les deux boulevards qui longent le siège de la Wilaya, sont transformés en véritables pistes de course. Des motards roulent à des vitesses qui dépassent les 150 Km/h et ce au détriment des vies humaines. Ils défient tout le monde y compris les agents de l'ordre ainsi que les autorités locales. Le bruit insupportable que génèrent ces motos devrait être audible même à partir du siège de la Wilaya.
Saleté et incivisme
Même si des moyens considérables ont été mis à la disposition du service de l'entretien et de nettoyage, la saleté gagne de plus en plus le centre-ville comme ses quartiers périphériques, à croire que, quelque part, on ne veut pas que les choses s'améliorent pour des raisons inconnues. L'incivisme du citoyen complique encore la tache. Jeter un gobelet de café sur le trottoir est de quelque chose de "normal". La défaillance ne se limite pas à ce volet, elle s'étend également à l'éclairage public, l'embellissement de la cité et le bitumage. Là aussi, l'état des lieux est des plus catastrophiques avec de l'obscurité et un patrimoine fortement dégradé par le manque d'entretien.
Cités ou zones d'activités ?
A la cité "résidentielle" de Lahchama, on se croit dans une véritable zone d'activité où l'anarchie règnent devant le silence complice des autorités locales et des services de l'ordre. Les engins de manutentions et chariots élévateurs, appelés communément « clarks », sillonnent en toutes impunités et en toutes quiétudes les rues des cités résidentielles au mépris de toutes réglementations et au détriment de la vie des passants. Les ateliers et des usines clandestins de tout genre poussent comme des champignons et dégagent sur les trottoirs leurs produits et déchets toxiques. Après les nuisances sonores et ces déchets, voici que les propriétaires de ces ateliers s'approprient maintenant des espaces, des portions de rues et de trottoirs pour les besoins de stockage de produits et de marchandises.
Façades de bâtiments défigurés
Les logements n'ont pas échappé à cette anarchie urbaine. Beaucoup de locataires et de propriétaires y ont procédé ces dernières années au changement des façades externes en installant des briques et des toits métalliques. On a l'impression de voir des bidonvilles érigés en ciel ! D'autres se sont permis de réserver des espaces verts publics pour eux. Certains résidents du RDC ont même transformé leurs fenêtres en portes d'entrée qui donnent directement vers l'extérieur. Que fait alors la direction de l'urbanisme ?
Harcèlement des femmes en ville
Il est devenu pratiquement difficile, voire impossible pour une jeune fille ou une femme seule, de vaquer à ses occupations, de se promener ou de flâner dans les rues sans être constamment harcelée par des nuées de jeunes en "embuscades" dans tous les coins de ces rues. Ces femmes subissent toutes sortes d'interpellations, des remarques désobligeantes et même l'agressions verbales pour ne pas dire un harcèlement permanent par ces faunes de jeunes désœuvrés. Les rues sont squattées par cette catégorie de jeunes qui s'en prennent à ces passantes pour les interpeller bruyamment, sans ménagement, sans raisons et sans retenues parfois. Ils n'ont de respect pour personne. Gare à celui ou celle qui s'interpose pour faire barrage à leur sales besognes. La gente féminine est ainsi devenue leur objet de prédilection et leur terrain de chasse en s'attaquant à toutes celles qui passent à proximité et même aux couples et aux familles pour exprimer certainement leur "ardeurs" mal refoulés.
L'air devient irrespirable
Dans les pays où la santé des citoyens est primordiale, toute sorte de véhicule qui pollue devrait être verbalisé. Chez nous, personne ne s'y intéresse ! La plupart des bus de transport de voyageurs dégagent en toute quiétude des fumées noires. On a parfois l'impression de voir une usine mobile. Ces bus dégagent des particules de carbone et représente un danger réel pour la santé humaine. De nombreux cas de maladies cardiovasculaires, de problèmes respiratoires aigus et de cancers du poumon sont liés à cette pollution. Le citoyen se demande pourquoi ces bus vétustes sont-ils autorisés à circuler ? Que fait la direction de l'environnement et celle du transport ?
Sitifis jetée à la poubelle
A quelques encablures de la ville de Sétif, là, à proximité du quartier de Chouf Lekdad, dans la décharge publique vous trouverez des restes de matériaux de constructions et de terres excédentaires de chantiers de constructions. Messieurs Dames, la surprise est vraiment de taille. Ici , jonchent ou ensevelis sous les gravats de véritables trésors faits des ces innombrables pierres de taille qui constituaient les remparts et les constructions de l'ancienne ville de Sitifis. Tout juste à coté, émergent de cette même décharge de très belles pièces de mosaïques d'époque de très grandes valeurs artistiques et historiques comme le montre la photo ci-contre.
Il y a encore trop de choses à dire concernant le piston (maarifa) lors de l'attribution des postes d'emploi, la dilapidation des terres, la disparition des librairies, l'agression des élèves par leurs professeurs dans les écoles, les coupures d'internet, .... etc , mais je préfère m'arrêter là. C'est vraiment surprenant et décevant qu'à l'aube de 2015, nos responsables et nos élus arrivent à supporter cette situation !


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