M?me s?il n?y a pas encore de Trait? d?amiti? entre l?Alg?rie et la France, il y a du business. Beaucoup de business... Ainsi, il est quasiment impossible de d?nombrer, aujourd?hui, les entreprises fran?aises qui s?int?ressent, plus que jamais, au march? alg?rien. En inaugurant derni?rement, la 39?me Foire internationale d?Alger, le pr?sident de la R?publique, M. Abdelaziz Bouteflika a, d?embl?e, r?serv? la primeur de sa visite, au palais des expositions des Pins maritimes de la Safex, au pavillon fran?ais qui a eu l?insigne privil?ge d?une halte tr?s remarqu?e. Pour de nombreux observateurs pr?sents ? l?occasion de cette importante manifestation ?conomique, le chef de l?Etat alg?rien a opt?, semble-t-il, pour des raisons tout ? fait objectives pour la France, principal partenaire ?conomique de l?Alg?rie, premier fournisseur du pays et premier investisseur hors hydrocarbures. La nouveaut? r?side dans le fait qu?aujourd?hui nombre d?entreprises fran?aises regardent l?Alg?rie, de plus en plus, avec des yeux de Chim?ne. Les innombrables ?tudes de march? s?accordent ? dresser un constat aussi ?logieux qu?unanime de l?ouverture de l??conomie alg?rienne. On ?voque, ainsi, sans h?sitations, ? Paris de ?v?ritables avanc?es? concernant l?Alg?rie. L??volution favorable du cadre l?gislatif, la stabilit? politique ?prouv?e, la balance commerciale exc?dentaire, l?aisance financi?re, l??mergence de nouveaux acteurs financiers, des taux d?int?r?ts attractifs sont autant d??l?ments dits rassurants pour la communaut? d?affaires qui semble, a priori, faire peu de cas des tensions politiques qui existeraient, dit-on, entre les deux pays. ?Tant que les affaires marchent, il n?y a vraiment pas de quoi s?inqui?ter !? s?est-on entendu dire. Ce point de vue fran?ais, du reste tr?s enthousiaste ? l??gard de l??conomie alg?rienne, n?est pas sans cons?quence. Loin s?en faut ! Ce dynamisme av?r? et r?nov? de la relation ?conomique franco-alg?rienne adoss? ? un int?r?t ?naturel? que voue l?ancienne puissance coloniale ? son ex-colonie a ?t? port? au pinacle lors de la signature de l?accord pour un remboursement anticip? la dette publique alg?rienne avec le Club de Paris. Le r?le ?minent jou?, ? ce sujet, par les autorit?s fran?aises a ?t?, semble-t-il, hautement appr?ci? par Alger. Invit? par son homologue alg?rien, Thierry Breton, ministre fran?ais de l?Economie, des Finances et de l?Industrie se rendra ? Alger le 22 juillet prochain pour la deuxi?me fois en moins d?un an. Autre signe de satisfaction et non des moindres : le classement de l?Alg?rie par la tr?s s?v?re Coface qui est revenue, elle aussi, ? de ?meilleurs sentiments?. Cet organisme fran?ais a nettement am?lior?, ainsi, depuis peu, la notation du risque pays. Gr?ce ? ce changement d?attitude, l?Alg?rie est, aujourd?hui, class?e au m?me niveau que la Tunisie et ne figure plus tr?s loin d?un pays d?velopp? comme l?Italie.