L?Alg?rie a, une nouvelle fois, d?nonc?, les entraves que subissent les pays en d?veloppement pour l?acc?s ? certains types de produits et d??quipements destin?s ? l?industrie chimique. Cette position a ?t? exprim?e, lors de la 13?me Conf?rence de la Convention sur l?interdiction des armes chimiques qui s?est achev?e, hier, ? La Haye, par Bencha? Dani, ambassadeur d?Alg?rie aux Pays-Bas, repr?sentant permanent aupr?s de l?Organisation pour l?interdiction des armes chimiques (OAIC). Ce diplomate, chef de la d?l?gation alg?rienne ? cette conf?rence, a soutenu qu?Alger n?a jamais cess? de d?noncer ?les entraves que subissent les Etats dans le cadre de leur d?veloppement ?conomique et technologique?. L?Alg?rie, selon lui, appelle ? une mise en ?uvre int?grale de la Convention de mani?re ? ce qu?aucune restriction injustifi?e ne soit impos?e aux activit?s qui ne sont pas incompatibles?. Il a mis en avant la n?cessit? de l?application int?grale de l?article 11 de la Convention?, laquelle, selon lui, demeure ?primordiale et prioritaire?. Dans ce cadre, l?Alg?rie a apport? son soutien aux n?gociations men?es par la Chine depuis quelques mois pour la mise en place d?un agenda de mesures ? prendre dans le sillage d?une concertation avec les Etats parties et les grandes firmes de l?industrie chimique. Alger soutient ?galement l?initiative de Cuba pour aboutir ? la mise en ?uvre de l?article 11 de ladite Convention. Pour rappel, l?Alg?rie est, elle aussi, frapp?e depuis plusieurs ann?es par certaines restrictions qu?elle d?nonce en mati?re d?acquisition de produits et de mat?riels n?cessaires ? certaines industries chimiques, alors qu?il est de notori?t? qu?elle s?appr?te ? lancer son programme nucl?aire civil, au centre d?une coop?ration internationale de plus en plus importante. De m?me, Alger ne cesse de vouloir attirer les investissements ?trangers, mais ce type de restrictions fait fuir en m?me temps les firmes qui voient en l?Alg?rie un potentiel formidable de par sa situation g?ographique et la richesse de ses ressources naturelles. Cela d?autant que l?Alg?rie est tr?s ? l?aise sur les questions d?interdiction des armes chimiques, dont elle fait un principe de son action diplomatique. M. Dani a d? rappeler, d?ailleurs, qu?Alger demeure pleinement favorable au renforcement de la s?curit? internationale. Quant aux aspects li?s au terrorisme transnational, le chef de la d?l?gation alg?rienne a estim? ? La Haye que la menace et l?usage de l?arme chimique par les forces non ?tatiques constituent un nouveau risque potentiel?. L?Alg?rie est ?galement dispos?e pour toute initiative de conceptualisation du terrorisme chimique dans l?objectif de le combattre r?solument. Malheureusement, lors de sa derni?re session, le conseil ex?cutif de l?Organisation d?interdiction des armes chimiques (mars 2008) n?a pas voulu proc?der ? la mise ? jour de la liste des pays sujets ? des restrictions de la part de cette instance onusienne. Pourtant, les rapports sur le niveau de coop?ration de chaque pays dans les m?canismes de surveillance de l?OIAC, eux, existent et sont p?riodiquement actualis?s. L?engagement de l?Alg?rie ?tant sans faille, l?embargo qui la frappe n?en est que plus injuste. Cette situation de restriction est, notons-le, peu m?diatis?e et appr?hend?e par les autorit?s alg?riennes sous l?angle du sang-froid et du respect de la l?galit? internationale. A chaque fois que l?occasion lui en est offerte, l?Alg?rie qui n?est pas priv?e de s?asseoir au Conseil ex?cutif de l?OACI (?) est oblig?e de remettre sur le tapis sa demande de lev?e des restrictions. Patiemment, la diplomatie alg?rienne parle d??entraves?, mais ne comprend pas pour quelle raison ces restrictions lui sont encore impos?es. Une incompr?hension logique, dans la mesure o? l?Alg?rie, ayant adh?r? ? la convention d?interdiction des armes chimiques (CWC) depuis que ce document n??tait qu?une ?bauche, en 1995, n?a jamais manqu? de se plier aux inspections de l?OIAC dont les rapports ont ?t? tous favorables. C?est dire si les restrictions touchant l?Alg?rie ne sont ni plus ni moins qu?une violation des dispositions de la Convention en la mati?re et une entrave au libre acc?s sur le march? international.