Admise ? la maternit? Benyahia-Zohra, ? Point du jour, pour un accouchement ?difficile?, selon les m?decins traitants, une patiente, B.F., se retrouve, quatre jours apr?s, aux urgences m?dico-chirurgicales du CHUO pour y subir une seconde intervention? On devait lui retirer une compresse oubli?e lors d?une c?sarienne. C?est ce qui est rapport? par Mme B.F., ?g?e de 26 ans, qui a subi une double intervention en moins de 48 heures. Admise pour une c?sarienne ? la clinique obst?tricale Benyahia-Zohra situ?e ? Point du jour, ? l?Est d?Oran, la jeune femme avait accouch? d?un petit gar?on en date du 22 octobre 2008. Depuis, la patiente en question n?avait pas cess? de se plaindre de douleurs abdominales, suivies de vomissements, et ce, jusqu?au 26 octobre, journ?e au courant de laquelle une ?chographie est pratiqu?e pour d?terminer les causes r?elles des douleurs dont se plaignait la patiente qui d?clare: ?J?avais des douleurs insupportables et je sentais qu?il y avait quelque chose d?anormal dans mon ventre. Comme c?est mon premier enfant, je pensais que c??tait des douleurs passag?res qui suivaient tout accouchement.? Suite ? cela, un transfert imm?diat a ?t? d?cid? vers le service des UMC au CHU d?Oran pour une intervention d?urgence qui permettra alors de lui retirer le champ op?ratoire oubli? lors de la c?sarienne (le champ op?ratoire est un linge st?rile qui sert ? limiter et ? prot?ger la zone au niveau de laquelle on pratique une op?ration, et par extension compresses). Ce qu?attestera le compte-rendu ?tabli par le chirurgien en charge de l?intervention aux UMC d?Oran qui confirmera la d?couverte d?un champ op?ratoire. L??poux, de son c?t?, sera alert? aux environs de 23h30 par t?l?phone, et ce, pour lui demander de ramener le n?cessaire en draps et couvertures. ?Je pensais que mon ?pouse ?tait ? la maternit? ? Point du jour, et on m?appelle pour me rendre aux UMC!? raconte le mari. Le couple d?cide alors de saisir les instances m?dicales concern?es dont la Direction de la sant? et la population (DSP), en date du 2 d?cembre 2008, afin d??lucider cette affaire. Il a ?galement saisi le procureur de la R?publique pr?s le tribunal d?Oran en date du 30 novembre 2008. Quant aux m?decins incrimin?s, ils affirmeront, tout en exhibant les registres et documents internes de la clinique, que ?la poche des eaux de la patiente avait ?t? rompue depuis d?j? 48 heures et les m?decins ont aussit?t diagnostiqu? une souffrance f?tale, donc un danger l?tal pour la maman et pour le b?b??. Et d?ajouter en insistant sur les d?cisions urgentes ? prendre dans tels cas: ?Toute une ?quipe ?tait au chevet de la malade avec toute la conscience, la comp?tence et le stress qu?imposait exceptionnellement ce cas difficile.? De son c?t?, le charg? de l?administration a tenu ? pr?ciser: ?Avec 64 lits, nos ?quipes m?dicales font jusqu?? 40 accouchements et 10 c?sariennes par jour, car les autres cliniques publiques restent ferm?es. Tout retombe alors sur cette clinique.? Un autre gyn?cologue a tenu ? pr?ciser que ?la clinique Benyahia-Zohra a connu 6.000 naissances, depuis le d?but de l?ann?e, sans que le moindre probl?me ne soit signal?. Ce cas est vraiment isol?. L?essentiel pour tout le staff m?dical de la clinique est que la maman et son b?b? soient sains et saufs, avec cette sensation du devoir accompli?. Il est ? signaler que de plus en plus de patients, victimes d?erreurs m?dicales, n?h?sitent plus ? porter plainte contre les m?decins. Cassant ainsi le tabou qui a toujours exist?. Selon le pr?sident du Conseil de l?ordre des m?decins, le Dr Bekkat Berkani, ?pr?s de 500 plaintes au niveau national ont ?t? d?pos?es par des patients contre des m?decins durant ces trois derni?res ann?es?. Le m?me responsable a indiqu? qu?il appartenait au conseil de l?ordre d??tudier ces plaintes conform?ment aux dispositions de la loi en vigueur.