6?me partie Le p?lerinage de 1931 ? travers un document d?archives La soci?t? est charg?e ?galement de lancer la construction ? Paris d?un Institut et d?une Mosqu?e ?qui symboliseraient sur le sol fran?ais l?amiti? ?ternelle de la France et de l?Islam mais aussi le sacrifice des milliers de soldats musulmans tomb?s durant la Premi?re Guerre Mondiale, notamment ? Verdun (1916)?. Le parlement fran?ais vote un budget destin? ? la construction de cette mosqu?e. Des souscriptions sont ?galement organis?es aupr?s des populations musulmanes d?Afrique du Nord, d?Orient. La ville de Paris (qui fait don du terrain), permit le d?but des travaux en 1922. L?Institut Musulman de la Mosqu?e de Paris ouvrira officiellement leurs portes le 15 juillet 1926. En 1925, un livre, ?Terre d?Islam?[3], ?crit par Hadj Ch?rif Cadi, Officier de l?arm?e fran?aise d?origine alg?rienne fait relation d?un p?lerinage ? la Mecque effectu? en 1916-1917. En 1926, ?comme le nombre de p?lerins de zones fran?aises reste faible, la Soci?t? des Habous et des Lieux Saints n?organise aucun p?lerinage depuis l?Alg?rie. Le Maroc, ?galement confront? ? des effectifs trop r?duits, renonce au p?lerinage officiel?. En cette ann?e 1931, le commissaire du Gouvernement G?n?ral charg? d?accompagner les p?lerins alg?riens, nous apprend un rapport [4] c?est l?armateur Schiaffino qui a obtenu l?adjudication du p?lerinage avec son vapeur ?Phrygie?. Le bateau qui a d?j? ? son bord 14 marocains, embarque le 9 mars, 200 p?lerins ? Oran. A ces 200 p?lerins de l?Oranie s?ajouteront 159 ? Alger, 111 du Constantinois, 97 des territoires du Sud et 4 Hedjaziens. Un total de 572 dont 49 femmes. Apr?s des escales ? Port-Sa?d et ? Suez, le vapeur arrive aux Lieux Saints de l?Islam. ?La sir?ne du bord siffle longuement et un feu d?artifice est tir? pour f?ter l?arriv?e en terre sainte?. Le rituel du p?lerinage se d?roule dans de bonnes conditions et c?est de nouveau l?embarquement pour le retour en Alg?rie. Mais 11 alg?riens manquent: 3 sont d?c?d?s, 7 sont rest?s volontairement en terre sainte et un autre est parti ? J?rusalem. Le rapport note que les conditions mat?rielles du voyage ont ?t? satisfaisantes, la situation sanitaire excellente. L?administrateur constate que ?nos p?lerins ont parfois ? se d?fendre contre les musulmans ?trangers qui les plaignent d??tre en pays occup? et soumis ? une surveillance continuelle et tracassi?re?. Il note que cinq ou six alg?riens ?taient parmi les invit?s du roi saoudien que ?la ville de M?dine comprend une importante proportion d?Alg?riens presque tous originaires de Biskra et de Touggourt. Quelques uns d?entre eux y ont fait carri?re dans l?enseignement religieux... D?autres ont r?ussi dans le commerce?. Un Alg?rien, ?conseiller g?n?ral de Biskra a contribu? ? la construction d?une usine ?lectrique qui ?claire la grande mosqu?e de M?dine?. [3] Hadj Ch?rif Cadi (LieutenantColonel) -Terre d?Islam, Paris, Charles Lavauzelle, s.d. (1925) [4] Rapport conserv? aux archives de la wilaya d?Oran.