Au grand dam de ses habitants, le douar Mehada, relevant de la commune de Tilmouni dont il est distant de 4 km, dans la da?ra de Mostefa Ben Brahim, reste d?sesp?r?ment d?pourvu d?eau potable et de commodit?s ?l?mentaires, pour en faire un village digne de ce nom. C?est du moins ce que d?noncent une trentaine de ses citoyens dans la p?tition qu?ils ont adress?e au wali de Sidi Bel-Abb?s et sont une copie a ?t? d?pos?e ? la r?daction de la Voix de l?Oranie, faute de trouver satisfaction aupr?s de leurs responsables communaux. En premier lieu, le ch?teau d?eau ?rig? dans les parages de leur douar, ne leur sert que de d?cor, puisqu?il abreuve un autre quartier? de la commune m?re, et ce, faute d?avoir pu b?n?ficier d?un r?seau d?AEP digne de ce nom. En contrepartie, les habitants du douar n?ont droit qu?? la visite de quelques citernes tract?es pour les plus nantis. Quant aux autres, ils n?ont qu?? compter sur eux-m?mes pour s?approvisionner en eau potable, ce qui explique leur actuel d?sarroi. Dans le m?me sillage impactant le secteur de l?Hydraulique, l?autre face du sous-d?veloppement est incarn?e par l?inexistence d?un r?seau d?assainissement et d??vacuation des eaux pluviales, qui se traduit par les invasions de boue et par la stagnation des eaux de ruissellement ? chaque pr?cipitation et tout le monde sait que ces derniers temps, le ciel ne s?est gu?re montr? avare en ond?es bienfaitrices pour les uns et? catastrophiques pour les autres. Tout cela n?a pas ?t? sans impacter n?gativement la voirie de cette bourgade, o? le d?placement relevait de l?exploit pour les pi?tons oblig?s de surcro?t de ne plus quitter leurs bottes. Mis ? part le transport scolaire assur? aux enfants scolaris?s dans les ?tablissements de la commune m?re ou du chef-lieu de da?ra, les habitants doivent parcourir par tous les temps deux bons kilom?tres ? pied, pour rejoindre la grande route, dans l?espoir de prendre ?au vol? quelque moyen de transport dont le conducteur daignerait s?arr?ter, pour les d?barquer ? Tilmouni voire ? Mostefa Ben Brahim, leur chef-lieu de da?ra. Quant aux jeunes, victimes pour la plupart de la d?perdition scolaire, ils ne semblent pas avoir ?t? touch?s par la campagne de sensibilisation lanc?e au d?but de cet automne par le secteur de la Formation Professionnelle et pour les amener ? s?inscrire pour apprendre un m?tier. Faute de perspectives et de lieux de loisirs o? ils pourraient ?largir leur cercle de relations, ils se confinent dans l?oisivet? au quotidien, source de tous les ennuis ? venir et souvent porteuse de maux sociaux. Alors, pour tenter d?y ?chapper, ils disparaissent de la bourgade de bon matin, pour se rendre en ville et n?en reviennent qu?en fin de journ?e. Qu?ont-ils fait entre-temps, nul ne le sait? En lui adressant ce message qui se veut un appel de d?tresse, les habitants de Mehada souhaitent que le Premier responsable de la wilaya consentira ? leur venir en aide, pour faire inscrire ? leur profit les projets de d?veloppement local ? m?me d?am?liorer leur cadre de vie et sortir leur localit? de l?anonymat dans lequel ils ne cessent de v?g?ter.