Ce n?est pas un scoop: Oran est sale et les citoyens ne cessent de r?clamer des mesures concr?tes ? m?me de permettre de d?barrasser la ville de ses ?pouvantables points noirs. M?me Ouyahia en a parl? devant les s?-nateurs tant Oran affiche une image d?sastreuse sur le plan de la salubrit? publique, en ?voquant ?la mauvaise gestion de l?hygi?ne et la voirie?. Ainsi donc, Oran n?est pas ?ce que cherchent ? montrer certains ?lus locaux?. Elle est tout simplement sale. Et la derni?re d?claration d?Ouyahia, quoique salutaire, arrive quelque peu tardivement. Elle n??meut m?me presque personne lorsqu?on sait que le m?me constat a ?t? fait par le ministre de l?Int?rieur et des Collectivit?s locales en? 2005 sans que cela soit suivi de r?el changement sur le terrain de la mission de service public, et ce, malgr? l?injection de moyens colossaux ayant permis, entre autres, l?acquisition ces derni?res ann?es d?une vingtaine de bennes-tasseuses et la disponibilit? en nombre suffisant d??boueurs et d?agents de nettoiement. Malgr? donc ces moyens, ?Oran est devenue carr?ment une ville poubelle?, s??crie un citoyen de Sidi El-Houari, exasp?r? par la puanteur qui provient de ce qui reste de la Maison du p?re de l?Emir Abdelkader, Dar El-Arrich, ?transform?e, toute honte bue, fit-il remarquer, en une d?charge sauvage?. ?Ne cherchez plus la faille, elle est d?j? connue!?, encha?ne un habitant de la rue Lamartine qui cite l?amas d?ordures m?nag?res qui se constitue quotidiennement au dos du march? Michelet. ?Je me demande si les responsables charg?s de la gestion des ordures m?nag?res de la commune d?Oran en sont conscients!? l?che-t-il. Les propos sont encore secs de cet habitant de la cit? Lescure. ?On ne g?re pas la ville avec les paroles ou ? partir d?un bureau. A la mairie, ils ont dit qu?ils n?ont pas de moyens et l?Etat leur en a donn?s. Mais rien ne semble changer sur le terrain. Basta! Il est temps d?en finir avec le d?lai de gr?ce?, tonne cet habitant en montrant du doigt des montagnes d?ordures et autres sacs ?ventr?s ? l?entr?e de la cit? o? il habite. La r?alit? est encore plus scandaleuse lorsqu?on p?n?tre certains quartiers populaires comme Saint Pierre, Les Planteurs, El-Hamri, Maraval et autres agglom?rations qui se sont transform?es au fil des jours en d??normes ?poubelles ? ciel ouvert?. Interrog? ? ce sujet, le d?l?gu? charg? de l?hygi?ne et de l?assainissement de la ville d?Oran, M. Brixi, r?agit en soulignant qu??aucun dinar n?a ?t? accord? ? la ville, ? la faveur de l?aide qui a ?t? accord?e r?cemment par le gouvernement ? la wilaya d?Oran?, arguant que ?le probl?me d?insalubrit? de la ville est li? aux probl?mes de moyens d?enl?vement d?ordures?. Selon lui, ?60% des camions et bennes tasseuses parmi la cinquantaine dont dispose la commune sont d?labr?s?. ?Nous enregistrons un d?ficit patent en moyens d?enl?vement technique des ordures et d?chets m?nagers. Et nos capacit?s actuelles d?enl?vement ne d?passent pas les 660 tonnes par jour. Or, nous assurons aujourd?hui l?enl?vement d?une moyenne de 1.000 tonnes d?ordure par jour en hiver et 1.500 tonnes en ?t?. Nos ?quipes de nettoiement font un travail d?hercules pour en finir avec cette image d?sastreuse de ville poubelle, soit une moyenne de 5 rotations par jour?, explique-t-il. ?Le hic, ajoute notre interlocuteur, est que certains citoyens ne savent pas que la commune d?Oran se doit de prendre en charge au quotidien pas moins de 550 km lin?aire de rue uniquement pour l?apr?s ramassage?. ?De plus, fait rappeler l??lu, la commune d?Oran ne dispose que d?un quota de 500 bacs ? ordures.?