?Pour l?Alg?rie, la priorit? absolue est l?adh?sion ? l?OMC?, avait d?clar? Bouteflika, lors d?une visite en Russie. Cette d?marche du Pr?sident est soutenue par le Premier ministre qui a reconnu, ? Tunis, que le processus d?adh?sion de l?Alg?rie ? l?Organisation mondiale du commerce ?n?est pas facile?, en raison de la ?confrontation d?int?r?ts? des pays membres. L?Am?rique, en premier, qui ?pr?textant vouloir poser de nombreuses questions- avait refus?, en 2004, que l?Alg?rie entame la r?daction du rapport final devant sanctionner les n?gociations de son adh?sion, contrairement ? l?UE qui y avait donn? son feu vert, cl?turant le cycle des n?gociations qu?elle m?ne ?intens?ment? depuis l?ann?e 2000. Sans ?tre aussi cat?gorique que les USA, l?Australie a adopt? la m?me attitude. Il est vrai que pour conclure son adh?sion ? l?OMC, Alger se doit de convaincre ses interlocuteurs sur sa volont? de lib?rer son march?, ? commencer par les services. Si la t?l?phonie, les banques, les assurances et d?autres services financiers ont ?t? ouverts ? la concurrence, il n?en est pas de m?me pour les services m?dicaux ou l?audiovisuel, un secteur pour lequel elle refuse, pour l?instant, toute option d?ouverture. ?Les services constituent toujours un dossier ?pineux aux yeux des pays qui nous interrogent?, selon le minist?re du Commerce. ?Ce sont toujours les m?mes pays qui nous posent des questions, ? savoir les USA, l?Australie et l?UE?. Le cycle de Doha, qui aurait oblig? l?Alg?rie ? subir d?autres contraintes, s?il avait r?ussi, et la crise financi?re ont ?t? de l?eau b?nite pour les n?gociateurs alg?riens. Et pourtant, les n?gociations, entam?es en 1994 et frein?es par la d?cennie noire, sont confront?es aux r?ticences des Etats-Unis qui rel?vent plus du politique que du technique. Un obstacle que confirment plus de 1.000 questions auxquelles a r?pondu l?Alg?rie concernant l?ensemble des l?gislations et lois qui r?gissent l??conomie, en sus de certaines d?cisions. L?adh?sion de l?Alg?rie ? l?OMC ne peut ?tre que b?n?fique, certes. D?sirant faire passer un message, un expert dira que ?la diff?rence entre une Alg?rie dans l?OMC et une Alg?rie en dehors de l?OMC, c?est exactement le cas d?une Alg?rie ? l?ONU et une autre en dehors?. Si l?Alg?rie a franchi d?importantes ?tapes et conclu des accords de libre ?change et avec l?UE et avec les pays arabes, ce qui lui permettra d??viter les ?tranglements programm?s, l?inqui?tante d?pendance vis-?-vis des importations qui ont tripl? et le recul par rapport aux objectifs de l?autonomie alimentaire, sont de nature ? dynamiser la PME-PMI afin de lui faire jouer ce r?le de locomotive et de bouclier pour contrer les assauts des entreprises ?trang?res qu?attire le fabuleux tr?sor des r?serves de changes et du fonds de r?gulation. Reste l??pineux probl?me du march? informel et de la protection de la propri?t? intellectuelle. Le chemin est encore long. Apr?s avoir modifi? la majorit? des lois qui sont maintenant conformes aux normes et standards internationaux, le ministre du Commerce n?avait-il pas d?clar? que 2006 allait ?tre l?ann?e de l?adh?sion de l?Alg?rie ? l?OMC?