En cette fin du mois o? le budget destin?e ? l?alimentation est pratiquement ?puis?, les m?nages sont frapp?s de plein fouet par l?augmentation des prix des l?gumes, en particulier la pomme de terre pass?e de 30 ? 50 DA, ?en raison des perturbations climatiques?, selon des commer?ants. Face ? ces fluctuations, les m?nages ne sont pas sans r?actions. Malika, fonctionnaire de son ?tat et m?re de trois enfants, dit ? ce sujet: ?J?ai besoin de trois kilos de pommes de terre par jour et, avec une telle augmentation, mon budget mensuel (el masrouf) ne va pas suffire?. Ce que tente d?expliquer cette m?re de famille, au revenu modeste, est que cette hausse est de l?ordre de 40%, ce qui veut dire qu?elle aura ? payer mensuellement 1.800 DA de plus pour la seule pomme de terre. Kamel, un autre p?re de famille nombreuse, est lui aussi aux abois ? chaque fin du mois. ?Les pr?visions mensuelles ne suffisent plus?, dit-il. Ces augmentations, constat?es en premier lieu au niveau du march? de gros, se r?percutent syst?matiquement sur les autres march?s de la ville d?Oran. Les raisons invoqu?es par les grossistes quant ? cette hausse de prix seraient imputables aux pluies et vents violents des derniers jours qui auraient rendu difficile la r?colte des l?gumes et provoqu? leur raret?. Ainsi, le produit de r?f?rence, la pomme de terre, c?d?e ? 30 dinars en milieu de semaine ?tait vendue, hier, au march? de la rue des Aur?s (la Bastille) au prix de 50 dinars, comme le confirme Boubaker, propri?taire d?un ?tal au dit march?. Les autres l?gumes ne sont pas en reste, puisque l?oignon, un autre produit indispensable dans les mets, ?tait vendu, au prix de gros inhabituel de 35 dinars, pour ?tre revendu au d?tail dans le m?me march? de la Bastille ? 50 dinars. C?est ce qu?aafirme Hadj Badaoui, un l?gumier de longue date, qui pr?cise que ?l?oignon, c?d? habituellement entre 10 et 15 dinars, et revendu ? 35 dinars, provient des chambres froides?. Et d?ajouter: ?Ce n?est ni la pluie ni la main d??uvre, ce sont plut?t les sp?culateurs qui font main basse sur les produits avant qu?ils n?arrivent au march??. Ceci est confirm? par un autre commer?ant qui dira que le prix des fruits et l?gumes est dict? par les interm?diaires. Ainsi, les fins de mois deviennent plus difficiles pour les cat?gories modestes. En l?absence d?outils r?gulateurs fiables sur le march? des fruits et l?gumes, le citoyen ne peut que se r?signer ? payer ce qu?on exige de lui, l?essentiel pour lui ?tant d?assumer les besoins quotidiens des personnes ? sa charge?