De son vrai nom, Fatima Ibrahim al-Sayyid al-Beltagui, Oum Kalthoum n?e le 4 mai 1904 (18 d?cembre 1898, selon d?autres sources) ? Tma?e El Zahayira (?gypte) est d?c?d?e le 3 f?vrier 1975 au Caire, en ?gypte. Elle ?tait chanteuse, musicienne et actrice. Tr?s jeune, la petite fille montre des talents de chanteuse exceptionnels, au point qu?? 10 ans son p?re la fait entrer -d?guis?e en gar?on- dans la petite troupe de che?khs qu?il dirige. ? 16 ans, elle est remarqu?e par un chanteur alors tr?s c?l?bre, Che?kh Abou El Ala Mohamed, et par un joueur de luth, Zakaria Ahmed, tous deux l?invitant ? les accompagner au Caire. Elle attendra d?avoir atteint l??ge de 16 ans pour r?pondre ? l?invitation, et pour se produire -toujours habill?e en gar?on- dans de petits th??tres, fuyant soigneusement toute mondanit? ou vie de boh?me. Tr?s vite, deux rencontres d?terminent sa vie. Celle de Ahmed Rami tout d?abord, un po?te qui lui ?crira 137 chansons et l?initiera ? la litt?rature fran?aise, qu?il a ?tudi?e ? la Sorbonne. Mohamed El Qasabji, ensuite -virtuose du luth, lui ouvre le Palais du th??tre arabe, l?occasion pour Oum Kalthoum de premiers grands succ?s (L?amoureux est trahi par ses yeux). En 1932, sa notori?t? est telle qu?elle entame sa premi?re tourn?e orientale: Damas, Bagdad, Beyrouth, Tripoli... etc. Cette c?l?brit? lui permet ?galement, en 1948, de rencontrer Gamal Abdel Nasser, qui ne cache rien de son admiration et qui officialise en quelque sorte l?amour de l??gypte pour la chanteuse, amour r?ciproque puisque Oum Kalthoum donnera de nombreuses preuves de son patriotisme. Parall?lement ? sa carri?re de chanteuse, elle s?essaie au cin?ma (Weddad, 1936; Le chant de l?espoir, 1937; Dananir, 1940; A?da, 1942; Sallama, 1945 et Fatma, 1947) mais d?laisse assez vite le septi?me art, le face-?-face ?motif avec le public lui faisant cruellement d?faut. En 1953, elle ?pouse un homme qu?elle respecte et admire, son m?decin depuis de nombreuses ann?es, Hassen El Hafnaoui, en prenant soin d?inclure tout de m?me la clause du pouvoir ? la dame qui lui permettrait de prendre elle-m?me la d?cision du divorce le cas ?ch?ant. De sa voix puissante et claire (on raconte que Maria Callas aurait dit que Oum Kalthoum, avait une voix incomparable -14.000 vibrations/seconde), Oum Kalthoum chante la religion, l?amour et la nation ?gyptienne. La diva reste ?galement dans les c?urs comme la ?Cantatrice du peuple?, s?investissant dans des ?uvres de charit? et distribuant son argent aux pauvres. En 1972, elle donne son dernier concert au Palais du Nil et les examens qu?elle pratiqua ? Londres montrent qu?elle est inop?rable. Aux ?tats-Unis d?Am?rique, o? son mari la conduit, elle b?n?ficie un temps des avanc?es pharmaceutiques mais en 1975, rentr?e au pays, une crise tr?s importante la contraint ? l?hospitalisation. La population de son petit village natal du delta psalmodie toute la journ?e le Coran. Oum Kalthoum s??teint ? l?h?pital le 3 f?vrier 1975 ? l?aube. Ses fun?railles furent grandioses: plus de 5 millions de personnes l?ont accompagn?e vers sa derni?re demeure, aupr?s de ses parents et de son fr?re, au Caire.