L?un des responsables des fouilles, le Dr Juris Zarins, d?clara qu??tant donn? que les tours sont l?un des signes distinctifs d?Ubar et qu?Iram est mentionn?e comme abritant des tours et des piliers, ces indices si particuliers suffisent ? prouver que le site d?terr? n?est autre que celui d?Iram, la cit? des ?Ad d?crite dans le Coran. N?as-tu pas m?dit? la fa?on dont ton Seigneur a trait? Ad, [la tribu d?] Iram aux colonnes en hauteur, [qui ?tait] telle que jamais il n?en fut cr?? de semblable dans le pays. (Coran, 89 : 6-8) Nous avons donc vu que les informations fournies par le Coran ? propos des ?v?nements du pass? concordent parfaitement avec les informations de sources historiques, ce qui est une autre preuve que le Coran est bien la parole de Dieu. (Voir Les nations disparues, 2?me ?d., Harun Yahya, Editions Essalam, Paris, 2003) LE PEUPLE DE SABA ET L?INONDATION D?ARIM Il y a quelques si?cles de cela, la communaut? de Saba faisait partie des quatre plus grandes civilisations de l?Arabie du Sud. Les ruines du Temple de Ma?rib. Les sources historiques relatives au peuple de Saba indiquent habituellement que ce peuple a ?t? le vecteur d?une v?ritable civilisation, ? l?instar des Ph?niciens, et qu?il pratiquait beaucoup le commerce. Les historiens reconnaissent que les Sab?ens ont atteint un certain degr? de civilisation et de culture, comme en t?moignent les termes ?restaurer?, ?consacrer? et ?construire? fr?quemment employ?s par les dirigeants de Saba. Le barrage de Ma?rib, l?un des ?difices les plus importants construits par ce peuple, d?montre clairement le niveau technologique qu?ils poss?daient. L?Etat sab?en ?tait en mesure d?adopter une politique expansionniste, gr?ce ? son arm?e, l?une des plus puissantes de la r?gion. Dot? d?une culture et d?une arm?e pr?pond?rantes, l?Etat sab?en ?tait certainement l?une des ?superpuissances? r?gionales de l??poque. L?extraordinaire puissance de l?arm?e de l?Etat sab?en est ?galement d?crite dans le Coran. Une d?claration des commandants de l?arm?e sab?enne, mentionn?e dans le noble livre, montre le degr? de confiance qui r?gnait au sein de cette arm?e. Ils avaient en effet d?clar?: ? Nous sommes dot?s d?une grande force et d?une puissance redoutable et c?est ? toi qu?appartient le commandement. Vois toi-m?me ce que tu vas ordonner. (Coran, 27 : 33). Gr?ce au barrage de Ma?rib construit avec une technologie plut?t avanc?e pour cette ?poque, le peuple de Saba poss?dait une grande capacit? d?irrigation. La fertilit? du sol r?sultant de l?application de cette technique et le contr?le exerc? par les Sab?ens sur les pistes caravani?res, leur permit de mener une vie confortable, emplie de bien-?tre. Pourtant, au lieu de remercier Dieu pour tous ces bienfaits, le Coran nous informe qu? ?ils se d?tourn?rent [de Dieu]?. De plus, ils refus?rent de tenir compte des avertissements et des rappels qui leur avaient ?t? faits. En raison de leurs faibles valeurs morales, ils ont m?rit? le ch?timent de Dieu : leurs barrages s?effondr?rent et l?inondation d?Arim d?truisit toutes leurs terres. La capitale de l?Etat sab?en, Ma?rib, jouissait d?une grande opulence gr?ce ? son emplacement g?ographique. Cette cit? ?tait situ?e aux abords du fleuve Adhanah. Et l?endroit o? le fleuve rejoignait le Mont Balaq ?tait tr?s propice ? la construction d?un barrage. Exploitant cette topographie favorable, les Sab?ens y construisirent un barrage d?s le d?but de leur installation dans la r?gion, et commenc?rent ? pratiquer l?irrigation. Ils atteignirent apr?s cela un degr? de prosp?rit? v?ritablement ?lev?. Et Ma?rib fut l?une des cit?s les plus d?velopp?es de l??poque. Pline, un ?crivain grec, avait visit? cette contr?e et avait d?crit sa prosp?rit? en termes tr?s ?logieux et avait t?moign? du paysage verdoyant caract?risant cette partie de l?Arabie.246. Le barrage de Ma?rib mesurait 16 m de haut, 60 m de large et 620 m de long. Selon les estimations, il permettait d?irriguer une zone de 9.600 hectares, dont 5.300 situ?s sur la plaine du sud et le restant appartenant ? la plaine du nord. Les inscriptions sab?ennes mentionnent ces deux plaines sous le nom de ?Ma?rib et les deux plaines? dans les inscriptions sab?ennes.247 La formulation du Coran, ?les deux jardins, l?un ? droite et l?autre ? gauche? (Coran, 34 : 15) d?signe probablement les jardins imposants et les vignobles appartenant ? ces deux vall?es. Gr?ce ? ce barrage et ? son syst?me d?irrigation, la r?gion fut r?put?e pour ?tre la plus florissante et la mieux irrigu?e du Y?men. Le Fran?ais J. Holevy et l?Autrichien Glaser ont prouv? ? partir de documents ?crits que le barrage de Ma?rib existait depuis une ?poque fort recul?e. En effet, des inscriptions r?dig?es dans le dialecte Himer ?tablissent que ce barrage a rendu la r?gion environnante tr?s productive et qu?il en constituait le coeur ?conomique. L?effondrement du barrage en l?an 542 eut pour cons?quence l?inondation d?Arim ? l?origine d??normes pertes. Les centaines d?ann?es de labeur des Sab?ens disparurent soudain avec la destruction de vignobles, de vergers et de terres cultiv?es. Il semble que suite ? cet ?v?nement, le peuple sab?en entra rapidement dans une phase de r?cession, et de d?clin r?sultant dans la disparition de l?Etat sab?en.