Selon une r?cente ?tude de l?Union des banques maghr?bines (UMB), bas?e ? Tunis, le secteur bancaire alg?rien rec?le encore beaucoup de retard ? l??chelle r?gionale. Dans cette ?tude, l?UBM parle des points faibles du secteur bancaire alg?rien, mais constate aussi ses points forts et ses domaines de progression. L?autre point n?gatif, pour l?Alg?rie, est l?effectif type par guichet qui reste le plus ?lev? de la r?gion, avec une moyenne de 28 agents, contre 24 en Libye, 22 en Mauritanie, 16 en Tunisie et seulement 11 pour le Maroc, sachant que la taille des effectifs par guichet se r?percute in?vitablement sur les performances de la banque. La forte pr?sence du personnel du guichet bancaire en Alg?rie signifie, avant tout, que les proc?dures mises en place pour servir et communiquer avec les clients ne sont pas rapides et consomment plusieurs ?tapes d?intervention. S?agissant de la densit? du r?seau bancaire, l?Alg?rie n?est pas premi?re non plus. C?est le Maroc qui est en t?te avec 2.632 agences soit 51% de l?ensemble, suivi de l?Alg?rie (1.131 agences) et de la Tunisie (1.102). Rapport? ? la taille du march?, le r?seau alg?rien est le moins d?velopp? de la r?gion. En termes de bancarisation, l?Alg?rie compte une agence pour 31.000 habitants, le Maroc une agence pour 12.540 habitants et la Tunisie qui se place en premi?re position compte une agence pour 9.530 habitants Les banques de la r?gion qui ont fait l?objet de l??tude ont totalis? en 2007 un bilan en ?volution de 24% par rapport ? 2006. Ceci dit, la distribution de cr?dits est la plus faible en Alg?rie, selon l??tude, avec une moyenne de 53%, (ce qui veut dire qu?une demande sur deux seulement est accept?e). Le Maroc se situe ? un niveau de transformation de 68% et la Tunisie ? 96%. Une r?cente ?tude, men?e par des ?conomistes alg?riens, a fait ressortir que le taux de financement par les banques de l?Etat, qui totalisent plus de 95% du secteur, ne d?passait pas les 20% aussi bien au b?n?fice des entreprises publiques que celles priv?es. On ne sait pas encore, cela dit, la part de la rigueur des crit?res bancaires dans cette situation de celle de la crise de confiance dans laquelle vivent les banques depuis la s?rie de scandales qui ont ?clat? depuis 2006. L?on sait surtout que la d?cision d?octroi des cr?dits a ?t? centralis?e en cons?quence et que les dossiers, qui sont pr?sent?s dans les agences de l?int?rieur du pays, montent souvent jusqu?? la direction g?n?rale ? Alger pour l?accord final. Une situation paradoxale, puisque les banques ont tout fait pour diversifier leur offre de cr?dit et leurs produits bancaires, lorsqu?elles ont pour instruction de donner du cr?dit. Cela, d?autant que les banques vivent, depuis le boom p?trolier amorc? en 2001, une crise de surliquidit?s g?n?rant des tensions inflationnistes et qui avaient n?cessit? l?intervention incessante de la Banque d?Alg?rie. Par ailleurs, l??tude de l?UBM signale, par ailleurs, que la carte bancaire conna?t un d?veloppement tr?s significatif dans la r?gion; les cartes ?mises par le syst?me bancaire sont pass?es de 2,6 millions d?unit?s en 2006 ? 3,5 millions en 2007. Les soci?t?s de mon?tiques annoncent 4,9 millions de cartes ?mises par les banques ? fin ao?t 2008 en excluant les services de la Poste et les cartes privatives. Le CPA, la BEA et la BNA se distinguent La mon?tique est en mont?e de cadence en Alg?rie (273.000 unit?s), indique l??tude en question, qui signale que deux banques ont beaucoup avanc? dans ce domaine.Le pays qui est le plus en avance est le Maroc (59% du total des cartes ?mises). Sur un autre plan, il faut savoir que les banques ? capitaux publics repr?sentent encore 28% du secteur bancaire de la r?gion et plus particuli?rement en Libye malgr? les efforts de privatisation. ?Le paysage bancaire maghr?bin a beaucoup chang? ces dix derni?res ann?es et les banques ? capitaux priv?s ou associant des partenaires ?trangers pr?dominent avec un total de 50 sur 78 banques agr??es?, selon les r?dacteurs de cette ?tude. Et d?ajouter que ?Les banques ? capitaux mixtes, publics et priv?s ?trangers ou priv?s ?trangers et priv?s locaux, sont les plus nombreuses en Tunisie?. L??tude signale, au passage, que ?l??volution du syst?me bancaire maghr?bin est due essentiellement au cadre l?gal tr?s incitatif mis en place en mati?re d?investissement dans le secteur bancaire et financier d?une part et ? la taille du march? de la r?gion et de ses besoins ?conomiques d?autre part?. Pour cette ?tude, 62 banques sur les 78 agr??es ont r?pondu aux questionnaires ou ont transmis leurs rapports de gestion. Ce nombre, qui regroupe les plus grandes banques de la r?gion, est ?assez significatif pour appr?cier le secteur?. L?Alg?rie et la Tunisie, avec respectivement 12.126 et 5.863 employ?es, arrivent en t?te en r?alisant des taux de 38% et de 34% des emplois f?minins. Le personnel informaticien repr?sente seulement 2% des effectifs, ce qui semble tr?s insuffisant en rapport avec les besoins de modernisation des syst?mes d?information et de gestion des banques. Au plan africain, 20 banques maghr?bines apparaissent en bonne place dans le classement g?n?ral. On retrouve, ainsi, 5 banques alg?riennes, dont la BEA (en t?te) et la BNA, talonn?es par des banques marocaines. La Banque Ext?rieure d?Alg?rie vient en t?te, en effet, avec 27,5 milliards de dollars US en 2007. Mais au plan de l?interm?diation financi?re, il est signal? que trois banques alg?riennes (CNEP, CPA et BEA) enregistrent des taux d?interm?diation inf?rieurs ? 50%. Les 62 banques ?tudi?es disposent de 5.131 agences et emploient un effectif de 84.756 agents dont 21.241 femmes seulement soit 25% du total des effectifs.