L?affaire dite de ?l?hydraulique de Bechar?, qui a secou? la wilaya de Bechar ces derni?res semaines, continue d?alimenter les discussions parmi la population o? tout un chacun apporte sa version des faits alors que le dossier est d?j? entre les mains de la justice et plusieurs cadres sont sous contr?le judiciaire et deux sous mandat de d?p?t. Pour rappel, cette affaire, tr?s m?diatis?e, porte sur un avenant de march? approuv? par le comit? des march?s de la wilaya de Bechar et sur les travaux engag?s sur l?Oued Bechar par 16 entreprises priv?es. L?enqu?te a ?t? diligent?e par la brigade ?conomique de la S?ret? de wilaya de Bechar et il a ?t? reproch? aux mis en cause les d?lits de passation douteuse de march? public, non-respect du code de march? et non-qualification des entreprises retenues dans la r?alisation des travaux hydrauliques sur l?oued. Les tenants et aboutissants de cette affaire, qui a d?fray? la chronique, restent, aux yeux des avertis et des observateurs, encore vagues. Pour certains ?lus de l?APW de Bechar, qui se sont solidaris?s avec leurs confr?res membres du comit? des march?s, ?cette affaire de l?avenant, approuv? par le comit? des march?s, est plus que r?glementaire du fait que ledit avenant a ?t? approuv? par le ma?tre d?ouvrage, le bureau d??tudes et le contr?le technique et que le comit? des march?s n?est pas un organe technique, mais une commission administrative qui veille ? ce que toutes les proc?dures administratives portant sur les march?s publics soient respect?es et que toutes les pi?ces administratives requises par le code des march?s soient r?unies dans le dossier du soumissionnaire retenu lors de l?ouverture des plis de l?avis d?appel d?offres du march? public en question. A partir de ces ?l?ments, le comit? des march?s ne peut que l?approuver?. Concernant cet avenant de march?, les ?lus ajoutent que ?les avenants sont r?glementaires pour tous travaux compl?mentaires engag?s par une entreprise ? la demande du ma?tre d?ouvrage et approuv?s par le bureau d??tudes. C?est une proc?dure courante et le code des march?s publics le permet?. Il est vrai qu?un avenant de march? repr?sente des travaux compl?mentaires demand?s pour le ma?tre d?ouvrage et qui ne figurent pas dans le cahier de charges initial dudit march?. Afin de ne pas l?ser financi?rement l?entreprise en charge du projet, le l?gislateur a introduit des articles de loi pour garantir les travaux compl?mentaires appel?s ?avenant?, mais l?entreprise ne peut encaisser cet avenant que si le ma?tre d?ouvrage et le bureau d??tudes l?approuvent par un visa. Dans ce cas pr?cis, le comit? des march?s ne peut qu?ent?riner l?avenant pour permettre ? l?entreprise de percevoir ses droits. Concernant l?autre volet de l?affaire, ? savoir les entreprises engag?es dans l?ex?cution des travaux sur l?Oued Bechar, le probl?me est tout autre. Les inondations qui ont frapp? la r?gion de la Saoura ont caus? d??normes d?g?ts sur les rives de l?Oued Bechar qui traverse toute la ville au point o? la ville a ?t? d?clar?e ?zone sinistr?e? par le ministre de l?Int?rieur lors de son inspection sur les lieux. Une enveloppe a ?t? d?gag?e pour mener des travaux d?urgence sur l?Oued avant l??t? ? cause des maladies ? transmission hydrique (MTH) et la leishmaniose qui a fait son apparition dans la r?gion du fait que l?Oued Bechar est devenu un immense ?gout ? ciel ouvert par son r?le de plus grand collecteur des eaux us?es de cette ville du m?me nom. Afin d?acc?l?rer les travaux, 18 entreprises ont ?t? retenues lors de la consultation restreinte dont deux se sont d?sist?es. Les travaux ont, donc, ?t? entam?s, mais interrompus ? ce jour ? cause de l?instruction de l?affaire par la justice. Certains ont affirm? que ces entreprises n?ont aucune qualification. Ce qui a pouss? la police ? ouvrir une enqu?te les concernant. Mais ? entendre certains entrepreneurs, non cit?s dans l?affaire, et certains ?lus de l?APW, on reste perplexe. Ils affirment tous que ?ces entreprises sont les plus importantes de la r?gion et disposent toutes d??normes moyens mat?riels et financiers. Elles ont, toutes, une grande qualification et elles ont ex?cut? d?j? de grands projets dans la wilaya de Bechar. Par ailleurs, les prix pour lesquels elles r?alisent les travaux sur l?Oued Bechar sont 4 fois moins chers que ceux fix?s par le minist?re des Ressources en eau. Toutes ces entreprises n?ont per?u, ? ce jour, aucun dinar et, en les engageant, la wilaya a r?alis? une ?conomie de 7,2 milliards de centimes?. Toujours est-il que l?arr?t des travaux sur l?Oued Bechar va p?naliser davantage les citoyens s?ils ne sont pas achev?s avant l??t?. Il est vrai que les risques d?une catastrophe ?cologique et de l?apparition de maladies ne sont pas une vue d?esprit. Afin d?avoir plus de pr?cisions sur cette affaire, nous avons contact? le d?partement de M. Sellal qui nous a affirm? que ?la prise en charge de l?Oued Bechar a ?t? arr?t?e en 2008 lors d?une r?union avec l?ex?cutif de la wilaya, mais les inondations ont caus? d??normes d?g?ts et nous ont contraints de lancer une op?ration d?urgence sollicit?e pour le minist?re de l?Int?rieur apr?s inspection des lieux. De son c?t?, le d?partement de M. Zerhouni affirme qu??une commission mixte compos?e d?un repr?sentant de l?Int?rieur, du minist?re des Finances et de celui des Ressources en eau s?est rendue sur les lieux et que les travaux engag?s pour l?Oued Bechar rel?vent d?un programme d?urgence parce qu?il y avait urgence?. En attendant l?issue de l?instruction de cette affaire par la justice, certains n?h?sitent pas ? dire que ?le timing de cette affaire n?est pas fortuit et qu?il faut s?attendre ? d?autres rebondissements et beaucoup de surprises?.