Quand bien m?me les pays du Sud d?cidaient d?aller ? la mondialisation en rangs serr?s, cela les placerait-il en position de succ?s dans cette concurrence qui s?assimile ? une guerre? Le terrain et les armes sont choisis par les grandes puissances, les plus riches, et il en est jusqu?? notre pr?sident pour avouer que la mondialisation nous est impos?e. Comment expliquer la mondialisation ? des populations gravement menac?es de famine, en Afrique par exemple, quand, dans les intentions, il fut dit ? la r?union de l?OMC, qui s??tait tenue ? Doha que, d?sormais, les ?changes commerciaux seraient obligatoirement li?s ? la r?duction de la pauvret?? Comment l?expliquer ? des populations dont les territoires sont riches mais qui survivent dans des guerres civiles dont elles ne comprennent pas le pourquoi et o? se concentrent toutes les ins?curit?s du monde? Il n?est pas seulement difficile pour des pays du Sud d?aller affronter des pays riches du Nord qui s??taient pr?par?s ? ce combat depuis tr?s longtemps et selon les r?gles du jeu d?finies par ces derniers. Il est plut?t impossible d?aller ? ce combat. On dit souvent que la mondialisation a ?t? une r?ponse des pays riches aux pays en d?veloppement qui militaient pour un ordre international plus juste. Il est ?vident qu?aujourd?hui, c?est le courant lib?ral qui demeure dans sa tendance ? s?universaliser. Tr?s souvent, des concepts nouveaux sont invent?s pour ?moraliser? la politique des ?changes et principalement convaincre que la mondialisation est fond?e sur le ?gagnant, gagnant?, alors qu?il ne semble pas qu?elle ait emprunt? une telle voie. Des pays dont on dit qu?ils sont ?mergents, alors qu?une grande partie de leur peuple vit dans la pauvret? et les bidonvilles, pensent qu?ils vont bien s?en tirer dans un contexte pourtant o? les institutions d?cisives, cens?es r?guler les relations internationales sur le plan des ?changes et de la finance, sont entre les mains des pays occidentaux ou plut?t de l?Alliance transatlantique, l?id?e m?me de mondialisation ?tant n?e aux Etats-Unis au d?but des ann?es 70, en 1973 sous l?impulsion du banquier Rothschild qui avait r?uni des id?ologues du lib?ralisme et les pays riches. Que pourront faire les pays en d?veloppement pour s?en sortir, sur le plan ?conomique, face ? des pays extr?mement riches qui accordent des subventions ? leurs entreprises sur le plan interne pour que celles-ci puissent offrir des prix inf?rieurs dans les appels d?offres? Comment leurs entreprises, qui auront plut?t subi que b?n?fici? d?un court programme de mise ? niveau, pourront-elles supporter la concurrence face ? des multinationales qui disposent de budgets sup?rieurs ? ceux de bien des Etats producteurs de p?trole, face ? des multinationales dont certaines ont presque des attributs d?Etat car elles ont eu ? intervenir activement dans le changement des g?opolitiques. Quand bien m?me, parfois, les dirigeants des entreprises publiques ne disent pas leurs appr?hensions quand il va leur falloir aller ? l??conomie de march?, leurs coll?gues du secteur priv? ne cachent pas leurs appr?hensions, eux qui invoquent la protection de la production nationale, une protection difficile dans le cadre des engagements ? respecter les r?gles de l??conomie de march? et des accords d?association contract?s et ? contracter. Y aura-t-il un compromis facilement r?alisable entre, principalement, l?objectif alg?rien de construction progressive d?une ?conomie de performance en terme d?avanc?e r?elle du d?veloppement et l?objectif des firmes internationales de se garantir un profit?