Accus?es dans une affaire d?escroquerie, les deux mises en cause, M.M. et A.C., condamn?es en premi?re instance pour complicit? de corruption et corruption, ? une peine de deux ann?es de prison, ont comparu, hier devant la cour d?appel d?Oran pour r?pondre des griefs cit?s plus haut. Les faits de cette affaire remontent au mois de d?cembre de l?ann?e pass?e et ont eu pour lieu le tribunal d?Oran Djamel-Eddine, o? la mise en cause, A.C., travaillait en tant que femme de m?nage. Cette derni?re, ?tant de service, avait crois? au niveau de la salle d?attente, une femme qu?elle connaissait, M.M. qui ?tait accompagn?e d?une autre dame, B.F. Pass?es les embrassades de courtoisie, A.C. s?enquerra, ce jour-l?, de la cause de la pr?sence des deux femmes au tribunal. Les deux femmes lui r?pondront alors que ?chacune attendait son fils qui ?tait entendu dans une affaire de faux?. Selon les d?clarations des deux femmes: ?Leurs fils exer?aient en tant qu??crivains publics et ont ?t? interpell?s, suite ? une enqu?te sur un trafic de documents. Il sera, en effet, trouv? en leur possession un faux dipl?me. Arr?t?s, ils ont ?t? pr?sent?s au niveau du tribunal pour r?pondre de ce fait?. Tr?s attentive ? leur r?cit, A.C. leur dira qu?elle pouvait faire rel?cher les deux jeunes gens. ?Certes, je ne suis qu?une femme de m?nage, mais je connais bien les responsables?, dira-t-elle en expliquant que ce petit service co?tera la modique somme de 15.000 Da, ? chacune des femmes. Ces derni?res accepteront et la premi?re rencontre eut lieu un mercredi. Le dossier de la pr?sentation des deux jeunes hommes fut retourn? et le magistrat instructeur ne les entendra que le samedi. Donc, M.M. et B.F. avaient tout le temps de pr?parer l?argent demand?. Mais voil? que B.F. se ravise et en parle ? son avocat qui lui conseille de r?v?ler toute cette manigance ? la police. Le samedi, elles sont de nouveau dans la salle d?attente du tribunal. En voyant les deux m?res, A.C. leur demandera si elles avaient l?argent. B.F. acquiescera et lui affirmera qu?elle avait la somme demand?e. Sans perdre de temps, elle lui demandera de la suivre, ignorant qu?elle ?tait surveill?e. B.F. sera arr?t?e dans les toilettes au moment m?me o? elle remettait l?argent ? la femme de m?nage. A.C. n?aura alors d?autres alternatives que de reconna?tre les faits, quant ? M.M., elle sera consid?r?e comme complice. Signalons que le fils de cette derni?re a ?t? ?crou?, alors que celui de la seconde a b?n?fici? de la libert? provisoire. Jug?es en premi?re instance, M.M. et A.C. ont ?t? reconnues coupables, la premi?re de complicit? de corruption et la seconde de corruption. Appel?es hier devant la cour d?appel, la principale accus?e reconna?tra les faits mais tentera de les minimiser. Quant ? M.M., elle niera en bloc avoir ?t? la complice de A.C., expliquant qu?elle ne lui avait m?me pas remis l?argent demand?. Lors de son r?quisitoire, le procureur de la cour d?appel a demand? le maintien de la premi?re peine. La d?fense de A.C. plaidera les circonstances att?nuantes, alors que celle de M.M. demandera l?acquittement de sa cliente. L?affaire a ?t? mise en d?lib?ration.