Au lendemain de la repr?sentation g?n?rale de la pi?ce, ?Hob Oua Lou?ab? de Ali Naceur, donn?e le 12 mars 2009 au Th??tre Abdelkader Alloula, nous sommes all?s ? la rencontre de l?auteur pour recueillir ses impressions et faire un survol de son parcours artistique et sur la cr?ation th??trale en g?n?ral. -La voix de l?Oranie: ?Hob Oua Lou?ab? est votre quatri?me pi?ce ? ?tre jou?e sur la sc?ne du TRO et, ? l?instar des pr?c?dentes, elle traite toujours du probl?me du couple. C?est une constante chez vous. Vous ne voulez pas en sortir? -Ali Naceur: J?ai d?autres pi?ces qui ne sont pas des duos mais je me suis content? d?un duo, parce que je pense qu?avec un couple, et particuli?rement d?un niveau moyen, je peux aborder tous les probl?mes que rencontre la soci?t? et notamment le couple. Ce sont des sujets courants, des sujets que je puise dans la soci?t?. -D?aucuns estiment que votre palette de profils psychologiques ne va pas au-del? de deux personnages. Que leur r?pondez-vous? -Les gens ont peut-?tre pens? au d?but que c?est par ?conomie th??trale que mes pi?ces sont ? deux personnages. Pour moi, c?est largement suffisant pour aborder l?ensemble des sujets avec ces duos. C?est un mod?le pour lequel j?ai opt?, je me contente du couple qui est un ?l?ment fondamental de la soci?t?. Et c?est largement suffisant pour aborder un sujet aussi d?licat qu?il soit. -?Hob Ou Lou?ab? est une com?die qui aborde un probl?me d?licat, le drame de la st?rilit? v?cu par un couple. Ne pensez-vous pas que la forme a quelque peu ?mouss? l?atmosph?re dramatique que vous avez voulu cr?er? -Dans toute pi?ce th??trale, il y a le pr?texte th??tral: c?est une histoire ? travers laquelle on aborde un sujet, mais il faut en faire un spectacle, ce n?est pas un roman. Il faut donc de l?humour, il faut que les gens aient du divertissement. -Peut-on savoir pourquoi vous avez truff? votre texte de nombreuses tournures en langue fran?aise qui n??taient pas manifestement indispensables? -Moi, je ne suis pas un arabisant, je suis un simple autodidacte. J?utilise parfois des termes en fran?ais pour donner un peu de poids, c?est pour moi un r?flexe naturel comme pour tous les gens de ma g?n?ration. Il faut aller au vrai sens. Cela ne d?range pas. -La majeure partie des productions actuelles du th??tre alg?rien sont puis?es du patrimoine universel au d?triment de cr?ations. Pour preuve, les derni?res cr?ations du TRO et les deux prochaines ? venir sont des adaptations. Vous qui ?tes un adepte de la cr?ation, quel est votre avis? -Je crois que le dernier travail en chantier au TRO va dans le sens d?une orientation du minist?re qui consiste ? privil?gier l?adaptation d??uvres de nos grands ?crivains. Mais on devrait faire quelques statistiques pour faire le point sur la part de pi?ces cr??es. Parce qu?aujourd?hui, il y a beaucoup de gens qui se contentent de traduire un texte th??tral; l?architecture est toute pr?te, c?est assez facile. Mais quand il s?agit de cr?er une pi?ce et d?en faire un spectacle, c?est une autre affaire. Je ne suis pas contre les pi?ces du patrimoine universel, on aimerait bien en voir de temps en temps, et puis c?est gr?ce ? ces ?uvres que l?on a fait notre apprentissage. Mais il ne faudrait pas non plus que les adaptations occupent l?essentiel du r?pertoire. -Vous avez particip?, l?ann?e derni?re, au Kaki d?or avec la pi?ce, ?Ouroussa Lechibani? qui a obtenu un prix d?encouragement. Comptez-vous r?it?rer l?initiative pour la seconde ?dition? -J?ai d?pos? un texte que je tairais le titre parce qu?il doit ?tre examin? d?une commission. Je souhaite ?tre ? la hauteur. -Peut-on conna?tre le th?me de votre prochaine pi?ce? -Je n?ai pas encore eu la r?ponse du public et de la critique d?une mani?re g?n?rale pour pouvoir me corriger et avancer. J??cris et je me retrouve parfois devant un dilemme. Certains disent que c?est une facilit? de faire un duo. Pourtant ? mes d?buts, j?avais ?crit ?Essira??, une pi?ce qui fait plus de quinze personnages, on a trouv? qu?elle ?tait difficile ? monter. La nouvelle pi?ce sera un monodrame, on aura l?occasion d?en parler. Propos recueillis par G. Morad