Quelqu?un demanda ? Aicha: ?Dis-moi de qu?il y avait de remarquable dans la personne du Proph?te? Elle r?pondit : ?Il n?y avait rien de commun chez le Proph?te. Tout ce qu?il faisait ?tait remarquable. Une nuit il vint chez moi. Ensuite dit: ?Maintenant je vais prier Celui qui me soutient. Ayant dit ces mots, il se mit ? prier, s?humiliant devant Son Cr?ateur avec une telle sinc?rit? que les larmes coul?rent sur ses joues, le long de sa barbe, et jusqu?? sa poitrine. Ensuite, il se prosterna et ses larmes coul?rent encore plus abondamment qu?auparavant, et il continua ? pleurer de cette mani?re jusqu?? ce que Bil?l e?t lanc? l?Appel ? la pri?re du matin. Je lui dis alors : ? O Proph?te de Dieu! Tu n?as plus de p?ch? puisque, dans Sa magnificence, Dieu a pardonn? tous tes p?ch?s (57, 2) Pourtant tu ne cesses de t?affliger. Le Proph?te me r?pondit : Pourquoi ne serais-je pas un serviteur reconnaissant de Dieu? Pourquoi ne prierai-je pas de cette mani?re quand Dieu m?a r?v?l? aujourd?hui ce verset: ?Dans la cr?ation des cieux et de la terre, et dans l?alternance de la nuit et du jour, il y a vraiment des signes pour les dou?s de mo?lle? (Coran III, 190). Le Proph?te avait coutume de dire cette invocation: "? Toi qui retournes les coeurs, maintiens fermement Ton serviteur dans Ta religion, dans Ton ob?issance"; "Seigneur, ne m?abandonne pas ? mon propre vouloir, ne serait-ce qu?un seul instant". Il demandait cela parce que qui conque est abandonn? ? son propre vouloir retourne fatalement ? sa nature faite de caract?res humains, voire animaux, voire sataniques Si le soleil abandonnait la nuit ? elle-m?me et en d?tournait son regard, elle retournerait ? son obscurit? naturelle. Le Tr?s-Saint est au-dessus du d?faut d??prouver le besoin d?autrui. Il est au-del? de l?imperfection du changement. On ne compare pas les anges avec les forgerons? Louange ? Dieu seul, que les pri?res et les salutations de Dieu soient sur notre Ma?tre Mohamed!