Prendre ? la l?g?re un p?ch? mineur et persister ? le commettre sciemment le rend certainement aussi lourd de cons?quences qu?un p?ch? dit majeur. Dieu a pr?cis?ment lou? ceux qui ne persistent pas dans la d?sob?issance (3 : 133-135) ?133. Et concourez au pardon de votre Seigneur, et ? un Paradis large comme les cieux et la terre, pr?par? pour les pieux, [...] 135. Et pour ceux qui, s?ils ont commis quelque turpitude ou caus? quelque pr?judice ? leurs propres ?mes (en d?sob?issant ? Allah), se souviennent d?Allah et demandent pardon pour leurs p?ch?s - et qui est-ce qui pardonne les p?ch?s sinon Allah ? - et qui ne persistent pas sciemment dans le mal qu?ils ont fait?. A contrario, un retour ? Dieu et une p?nitence sinc?re efface un grand p?ch?. Commettre sans cesse un p?ch? dit mineur peut ?tre plus grave que de commettre une fois un p?ch? majeur. En effet, le plus grand mal c?est de prendre l?habitude de commettre le mal sans ?prouver la moindre crainte de Dieu. D?ailleurs le Proph?te met l?accent sur l?effet de la constance sur la valeur d?une ?uvre: ?les meilleures actions sont les plus p?rennes, m?me si elles ne sont pas d?une grande envergure?. Comme, la valeur d?une bonne ?uvre est multipli?e lorsqu?elle est faite dans la dur?e, le poids du p?ch? est multipli? lorsqu?il est commis de fa?on permanente ou r?p?titive. C?est pourquoi les pieux n??taient jamais satisfaits de leurs bonnes ?uvres et voyaient en chacun de leur p?ch? une montagne sur le point de s?effondrer sur eux. Telle est la crainte du ch?timent de Dieu. Les hypocrites, eux, trouvent leurs p?ch?s, m?me les pires, aussi insignifiants qu?une mouche qui vint se d?poser sur leurs visages puis reprit son vol... De plus, la crainte de la cons?quence des p?ch?s est plus grande chez des savants pieux que chez les pieux au savoir limit?. Le savoir contribue ? la connaissance de Dieu ainsi qu?? la connaissance des p?ch?s et leurs cons?quences. De m?me, la crainte de celui qui sait est sup?rieure ? celle de l?ignorant qui, par son ignorance, ne mesure ni ses actes, ni ses mots, ni leurs cons?quences. Il s?ensuit logiquement que le p?ch? est d?autant plus grave que celui qui le commet sait pertinemment qu?il enfreint la loi divine. Pire encore, c?est de commettre le p?ch? et n??prouver aucune honte ? le rendre public ou ? l?afficher. Comme celui qui annonce haut et fort un p?ch? pour se f?liciter de l?avoir commis! ?J?ai ruin? le commerce d?un tel!? ?J?ai insult? tel autre!?. Ceux-ci oublient que Dieu les laissent ?uvrer, mais qu?un jour ils devront rendre compte du plus insignifiant de leurs mots et gestes. Au lieu de se repentir ? Dieu, Qui n?a pas d?voil? les p?ch?s qu?ils commettent secr?tement, ils annoncent avec n?gligence leurs p?ch?s. Ils ont commis un p?ch?, voil? un premier p?ch?, ils l?ont rendu public, voil? un deuxi?me, ils s?duisent ceux qui les ?coutent et embellissent ? leurs yeux le mal, voil? un troisi?me p?ch?... ?Celui qui ?tablit une mauvaise pratique porte son p?ch? et le p?ch? de ceux qui l?ont suivi, sans que cela n??te quelque chose aux p?ch?s de ceux qui l?ont suivi? nous apprend le Proph?te Mohamed- paix et b?n?dictions sur lui-. Il en va de m?me pour celui qui est ? l?origine d?une pratique louable. Telle est l??quit? de l?islam.