Le clou de l?affaire de d?tention et commercialisation de stup?fiants, jug?e hier par le tribunal d?Oran, est sans contexte le r?quisitoire de 15 ans de prison ferme contre un avocat, impliqu? avec trois autres individus. Le 20 d?cembre 2008, les ?l?ments de la police qui enqu?taient sur une affaire de trafic de stup?fiants interpellaient le d?nomm? B.F., au quartier Victor Hugo, et ce, apr?s une longue filature. Arr?t? et fouill?, le suspect qu?accompagnait ? bord de sa moto un ami, est pris en possession de trois plaquettes de kif de 100 grammes. Et la perquisition au niveau de son domicile permettra la d?couverte de 1,2 kilogramme de cette drogue, dissimul?s dans les sanitaires. B.F., qui reconna?tra devant les enqu?teurs qu?il ?tait dealer effectivement, pr?cisera cependant que cette ?marchandise? appartient ? son cousin B.M.R., avocat de son ?tat. Ainsi, expliquera-t-il, ce cousin l?approvisionnait, et lui ?tait charg? d?couler la drogue. Il donnait ?galement le nom d?un autre complice habitant ? Canastel. Interpell? et arr?t?, l?avocat incrimin?, inscrit au barreau d?Oran depuis 2004, niera les faits expliquant cette implication comme une vengeance de ce cousin avec lequel il a un litige. Mais, pr?sent? devant le magistrat instructeur, lui et les trois autres mis en cause seront ?crou?s pour le chef d?inculpation de d?tention et commercialisation de stup?fiants. Appel? hier ? la barre, le pr?venu, B.F., qui avait charg? puis d?charg? son cousin avocat, a maintenu ses premi?res d?clarations. L?avocat incrimin? dans cette affaire, lui, a ni? les faits, affirmant que toute cette affaire n?est qu?un complot familial visant ? le d?truire. Quant aux deux autres mis en cause, ils ont rejet? en bloc les accusations port?es ? leur encontre. Le repr?sentant du minist?re public devait ensuite requ?rir la peine de quinze ans de prison ferme contre les quatre pr?venus alors que la d?fense de l?avocat plaidait non coupable, expliquant qu?on ne peut condamner un justiciable sur la base de simples accusations de tiers et sans preuve. L?avocat soul?vera que des prisonniers, qui ont c?toy? le d?nomm? B.F. dans sa cellule, l?ont entendu projeter d?impliquer un avocat dans son affaire de drogue? Le t?moignage de ces prisonniers a ?t? requis. Aussi, la d?fense de B.F. a plaid? les circonstances att?nuantes. La d?fense des deux autres mis en cause a plaid? ?galement non coupable et l?affaire a ?t? mise en d?lib?r?.