Qu?est-ce qui manquerait tant ? la concorde ci-vile, compl?t?e par la r?conciliation nationale, pour envisager une d?marche suppl?mentaire qui viendrait, sous le nom d?amnistie g?n?rale, clore d?finitivement le chapitre du traitement de ce qui a ?t? appel? terrorisme et qui a c?d? sa place, en terme d?appellation, ? la violence ? Quand le pr?sident avait ?mis les conditions d?une possible amnistie g?n?rale par r?f?rendum, in?vitablement, tous les citoyens ont op?r? une remont?e dans le temps pour se fixer, certains sur l??tape Bouyali et, d?autres, sur l???tape av?nement? de l?ex-FIS, avec la diff?rence que Bouyali n?avait pas d?but? par une officialisation ?tatique pour activer. La question se posera toujours de savoir si l?interruption des ?lections l?gislatives avait en fait interrompu la mont?e en puissance d?un parti politique ou du cadre qui allait servir ? l?organisation organique et territoriale de la pratique du terrorisme. D?abord, il devrait se poser la question de savoir pourquoi, tant?t, on parle de violence et, tant?t, de terrorisme, ce qui pourrait quand m?me induire une confusion dans les perceptions des attentats qui continuent de se commettre, cependant dans une moindre ampleur et avec moins d?intensit? qu?avant. Une strat?gie contre la violence, une autre strat?gie contre le terrorisme ou la m?me strat?gie quand violence et terrorisme sont confondus dans leur explication ? Comment les pouvoirs publics ont combattu ce qui est tant?t violence et tant?t terrorisme ? En dehors de la lutte proprement dite par les moyens de force, ce qui est une r?ponse ? la pratique l? ?galement des moyens de force ? disposition des terroristes, il s?ensuit en conjonction la disponibilit? de l?Etat ? r?int?grer socialement et non politiquement les ??gar?s? qui renoncent ? la pratique de la violence, rendent les armes ? leur disposition, sans les faire passer par la justice. Cela avait commenc? sous le HCE de l?apr?s Boudiaf, qui avait instaur? la ?rahma?, ? la premi?re circulaire pr?sidentielle de Zeroual qui recommandait la ?concorde? entre tous les Alg?riens, puis ? la concorde civile et la r?conciliation nationale sous la pr?sidence de Bouteflika. N?oublions pas le fameux ?Je tends la main? de feu Boudiaf. Celui-ci n?avait pas eu le temps d?expliquer ce qu?il entendait par ce ?Je tends la main?. L?amnistie est une projection dans un avenir, dans une perspective non dat?e.