L?Organisation des pays exportateurs de p?trole s?est prononc?e, hier, pour un prix du baril sup?rieur ? 70 dollars, par la voix de son secr?taire g?n?ral, Abdallah El-Badri, qui s?exprimait lors d?une conf?rence de presse ? Alger ?Le prix actuel de 50 dollars n?est pas suffisant pour couvrir les frais d?investissements pour le futur? et ?le prix du baril qui permet des recettes raisonnables et acceptables est de plus de 70 dollars?, a d?clar? le SG du cartel p?trolier. Abdallah El-Badri achevait, hier, sa visite de travail en Alg?rie, entam?e samedi, o? il a eu des entretiens dans la matin?e avec Chakib Khelil, ministre de l?Energie et des Mines. Des consultations sur l??volution du march? p?trolier qui interviennent un mois avant une r?union de l?OPEP ? Vienne, le 28 mai prochain. Pour l?heure, le prix du baril reste aux alentours de 51 dollars en moyenne, ces derniers jours, et le m?contentement des membres de l?OPEP vient du fait qu?il ne s?agit pas d?une remont?e due ? l?am?lioration de la demande, mais ayant pour origine le repli du dollar. En d?autres termes, m?me dot? d?un prix sup?rieur, le baril ne rapporte pas mieux en termes de valeur qu?il y a quelques mois. Ce qui laisse entendre, ?galement, que les baisses successives op?r?es par l?OPEP ne sont qu?en partie derri?re la reprise des prix. La semaine ?coul?e, l?OPEP avait annonc? une baisse de la demande de p?trole brut pour 2009, dans le cadre de ses pr?visions annuelles, en raison du recul de la consommation entra?n? par la r?cession mondiale. Des appr?hensions nourries par la perspective d?une baisse des prix et une diminution des quotas de production ? la cl?. Pour influer sur la demande, l?OPEP table, pour 2009, sur une baisse de 1,37 million de barils/jour de la demande par rapport ? 2008. Une pr?vision qui reste pessimiste, malgr? le fait que le cartel ait baiss? sa production de 4,2 millions de barils/jour ? la fin 2008. La tourn?e du SG de l?OPEP s?inscrit dans le cadre d?une s?rie de consultations men?e avec les membres de l?organisation, alors que les producteurs et consommateurs asiatiques et dans le Moyen-Orient restent les premi?res victimes d?une instabilit? du march? due ? une forte sp?culation. Hier, r?unis ? Tokyo, 21 pays de la r?gion pr?cit?e ont, d?ailleurs, appel? ?? freiner la sp?culation sur le p?trole qui a contribu? ? une tr?s forte volatilit? des prix sur les march?s?. Ceux-ci ont ?galement appel? ? des mesures fortes contre la sp?culation, tout en insistant sur la poursuite des investissements afin de r?pondre ? la hausse de la demande en Asie ? moyen et long termes. Dans leur analyse, ils rejoignent, selon le communiqu? final, le constat que les investissements dans l?exploration de gisements et les infrastructures d?approvisionnement ont diminu? en raison de la r?cession mondiale, suscitant des inqui?tudes sur les capacit?s d?approvisionnement ? l?avenir.