De retour d?une mission effectu?e, les 23 et 24 avril, dans la wilaya de Biskra, le Professeur Remini Boualem, enseignant-chercheur ? l?universit? de Blida, a fait parvenir ? la r?daction de ?La voix de l?Oranie? quelques notes extraites de son carnet de route par lesquelles il a tenu ? nous faire part d?un ph?nom?ne hydraulique rarement observ? dans la r?gion des Zibans. Les deux grands oueds de la r?gion, Labiod et El-Hay, coulent depuis plus de trois mois. Les deux barrages, Foum El Gherza et Fontaine des Gazelles, aliment?s par ces m?mes oueds, sont remplis au maximum?, n?a pas manqu? de relever d?embl?e le sp?cialiste avant de poursuivre: ?Assur?ment, c?est une saison exceptionnelle pour les Biskris qui est mise ? profit par nombre de familles et d??tablissements d?enseignement pour organiser des sorties au bord des barrages de la r?gion, notamment celui de Foum El Gherza et sa vo?te d?une beaut? exceptionnelle, surtout avec les chutes d?eau ? partir de son d?versoir principal.? Saisissant l?opportunit? de sa mission ? caract?re fonci?rement technique, le professeur Remini n?h?sitera pas ? faire quelques observations favorables quant ? la gestion du site en question, notant ? ce propos que ?les ouvertures de la vanne de fond ont permis d?all?ger consid?rablement le fonctionnement du d?versoir et d??vacuer une quantit? impressionnante de la vase du barrage. Malheureusement, cet ouvrage ne peut pas stocker un volume de plus de 15 millions de m3, puisqu?il reste envas? ? plus de 60% de sa capacit? initiale qui est de l?ordre de 47 millions de m3". ?Toujours est-il, souligne le m?me sp?cialiste, que cette op?ration aura ?t? des plus b?n?fique puisqu?elle a permis de ?laver? compl?tement le lit de l?oued en aval. Par ce fait, 60.000 tonnes de terre, d?pos?e au pied du barrage, lors des l?chers de 2003, ont ?t? charri?es par la force de l??coulement et la quantit? d?eau ?vacu?e depuis plus de 3 mois?. En visitant les palmeraies de Sidi Okba et Seriana, dont le barrage de Foum El Gherza assure l?essentiel de l?irrigation, le professeur Remini rel?vera un immense soulagement des agriculteurs, ?heureux de constater, notera-t-il enfin, que les seguias coulent sans arr?t et l?irrigation de leurs jardins est permanente?.