La rue de Tlemcen, un axe aux multiples directions, conna?t, selon ses habitants, une d?gradation de cadre de vie accentu?e par un ?touffement de la circulation automobile causant de multiples d?sagr?ments partag?s tout aussi bien par les automobilistes eux-m?mes que par ses riverains. Avec un parc automobile en croissance continue, et en l?absence d?un plan de circulation fiable, la Rue de Tlemcen, ? l?instar d?autres axes de cette importance ? Oran, conna?t, ? certaines heures de la journ?e, une forte affluence de v?hicules, notamment ? l?occasion de goulots d??tranglement provoqu?s par le croisement de bus, ou parfois de poids lourds. Les bus qui desservent les lignes empruntant la Rue de Tlemcen, ? savoir le ?37? et le ?18?, engendrent ? eux seuls un v?ritable ?tranglement de cette voie qui n?est pas sans cons?quence sur la fluidit? de la circulation automobile de toute cette zone qui subit ainsi un ralentissement forc? et de nombreux d?sagr?ments impos?s aux habitants et aux commer?ants de cette importante art?re. A ce propos, Moussa, r?sident d?un immeuble donnant sur cette avenue, dira: ?A certains moments de la journ?e, et ? cause de la forte concentration de v?hicules, nous avons envie de fuir notre quartier!? B.N., une dame qui a v?cu de nombreuses ann?es en ce secteur, tiendra ? pr?ciser: ?Avec ce que d?posent les commer?ants sur les trottoirs, il est difficile pour nous, pi?tons, de les emprunter. Nos enfants n?ont m?me pas un lieu s?r o? jouer?. Il est ? signaler que les commerces, ternes, et l??tat d?hygi?ne de certains ?tablissements contribuent au lassez-aller qui ne semble pas d?ranger outre mesure? Pourtant, une des sp?cificit?s d?Oran, demeure, sans conteste, l?originalit? de ses quartiers. Dont la Rue de Tlemcen, une vitrine, tomb?e depuis dans la banalit? d?un ordinaire que beaucoup d?anciens acceptent bien malgr? eux. C?est avec cet air, plein de nostalgie, que bon nombre de riverains se rem?morent la qui?tude qui pr?valait en cet axe. ?Nous avions des cin?mas de quartier? Regardez ce qu?ils sont devenus !...?, regrette un autre r?sident de cette art?re rencontr? pr?s d?une salle de cin?ma, ferm?e depuis des lustres, et ainsi soumise aux multiples facteurs d?une d?gradation dont le degr? indique qu?il est quasi irr?versible? Ce lieu de culture, jadis carrefour de rencontres s?est mu? ainsi an v?ritable verrue en ce c?ur de la ville, comme l?annonce sa fa?ade gangr?n?e par l?oubli. Les autres salles ont, elles, totalement disparues des tables de la culture pour se travestir en de banals commerces. L?Eldorado, le Magic, le Victoria et le Rex qui se faisaient l??cho d?airs et de lumi?res de toute la Terre ne sont plus que des univers d?cr?pis dont les pierres sont soumises ? l?usure du vent et des eaux. A l?image de bien d?autres salles de quartiers d?Oran, et bien s?r de celles du centre-ville. Cette situation g?n?rale n?a pas ?pargn? les voies adjacentes et tout le secteur. Ainsi, les habitants de ces lieux d?noncent l??tat de la voirie, et principalement les ruelles p?n?trant Sainte Antoine, dont les automobilistes en font les frais pour tous ces d?g?ts occasionn?s ? leurs v?hicules. On apprendra par la voix d?un responsable communal que la Rue de Tlemcen est inscrite tableau de programmation des travaux de r?habilitation de la voirie ? travers Oran. Les citoyens, de leur c?t?, esp?rent toujours voir, un jour, leur grande avenue retrouver la richesse et la splendeur de ces particularit?s qui ont fait, jadis, leur fiert?.