La facture des importations alg?riennes de lait devrait baisser de quelque 400 millions de dollars en 2009, en raison notamment de la baisse du prix de ce produit sur le march? mondial, a indiqu?, hier, l?Office national interprofessionnel du lait (ONIL). Selon les pr?visions de cet orga-nisme, la facture des importa-tions du lait en poudre destin? ? la production de lait pasteuris?, qui a atteint 750 millions de dollars en 2008, ne devrait pas d?passer 350 millions de dollars en 2009. ?Ces pr?visions sont calcul?es sur la base de plusieurs facteurs dont la baisse du prix de la mati?re premi?re sur le march? international, prix qui est pass? de 5.000 dollars la tonne en 2008 ? 2.200 dollars cette ann?e?, a d?clar? le directeur g?n?ral de l?ONIL, Abdelhafidh Henni, cit? par l?agence APS. Cette baisse est attribu?e ?galement ? ?une meilleure gestion des importations, qui tient compte de la chute de la demande nationale sur le lait en poudre, en raison de l?int?gration du lait cru dans le processus de transformation au niveau des laiteries?, a-t-il ajout?. Cela au moment o? la Caisse nationale de mutualit? agricole (CNMA), par la voix de son directeur g?n?ral, a promis, la semaine pass?e, le versement des subventions aux producteurs de lait cru. Rappelons que ces aides, pr?vues dans la loi de Finances 2009, n?ont ?t? d?bloqu?es qu?? la fin mars. D?o? ?le retard dans l?octroi de cette aide aux producteurs laitiers qui se plaignent r?guli?rement de cette situation?, selon M. Arba. Il y a sept mois, le gouvernement avait promis d?accorder des subventions aux ?leveurs, mais la d?cision n?a pas ?t? mise en application. D?o? l?inqui?tude exprim?e par les ?leveurs, d?autant que ces derniers font face ? un autre probl?me, celui du refus des transformateurs priv?s d?acheter du lait cru. Ceux-ci, en raison de la baisse du prix du lait en poudre, pr?f?rent en effet s?approvisionner sur le march? europ?en. Mais il y a des exceptions. Le groupe fran?ais Danone, qui s?est install? en Alg?rie depuis plusieurs ann?es et qui est propri?taire ? 95% du fabricant de produits laitiers Djurdjura, a pass? un contrat avec 450 ?leveurs pour l?achat de lait cru. Il est souvent cit? en exemple par les ?leveurs alg?riens. Ceci dit, malgr? la promesse de d?bloquer les subventions publiques, les ?leveurs ont port?, le 22 avril dernier, leurs dol?ances devant l?Office national interprofessionnel du lait (ONIL), organisme cr?? en 2007 apr?s la crise du lait en sachet en Alg?rie. L?ONIL est charg? d??laborer une politique g?n?rale de la fili?re lait, l?organisation des march?s et des prix. Actuellement, le gouvernement soutient 103 transformateurs priv?s et publics afin de maintenir le prix du sachet de lait ? 25 dinars. Ceci dit, les subventions accord?es par l?Etat ? l?importation du lait en poudre sont per?ues par les ?leveurs comme ?une concurrence d?loyale?. En 2008, la facture d?importation de lait et des produits laitiers ?tait de 1,3 milliard USD, contre 900 millions USD en 2007. Le nombre de vaches laiti?res, estim?es ? 900.000, demeure faible par rapport ? la forte demande nationale sur ce produit dont la production est ?valu?e ? 3 milliards de litres par an. Chaque ann?e, l?Alg?rie importe 60% de sa consommation en poudre de lait. La production nationale est de 2,2 milliards de litres par an, dont 1,6 milliard de litres de lait cru. L?Alg?rie est le premier consommateur laitier du Maghreb. Cette consommation devrait atteindre les 115 litres par habitant et par an en 2010. La croissance annuelle moyenne du march? alg?rien des produits laitiers frais est estim?e ? 20%. Le lait constitue un des principaux produits de consommation en Alg?rie, avec le pain, la semoule, le caf?, le th? et le sucre.