De nombreux citoyens poss?dant des cartes de n?cessiteux pour les non-couverts socialement affirment ne pas b?n?ficier de prestations gratuites au niveau des structures hospitali?res publiques et des laboratoires d?analyses. Sur ce probl?me, la d?-nomm?e B. Safia, 48 ans, r?sidant dans la commune de Hassi Bounif, dira: ?Je me suis rendue ? la clinique Bendaoud, ? M?dina J?dida, dans l?espoir de b?n?ficier gratuitement du service des analyses, mais cela semble impossible, car on vient de m?exiger de payer les analyses.? ?La plupart des analyses ne sont pas r?alisables au CHUO, c?est pourquoi je me suis dirig?e vers cette clinique relevant du secteur sanitaire public. Mais je suis pauvre et je ne peux pas me permettre de telles prestations au niveau des ?tablissements priv?s, d?autant plus que ces analyses reviennent ? plus de 3.000 dinars?, raconte-t-elle. Elle poursuit: ?L?Etat m?a accord? cette carte afin que je puisse b?n?ficier, gratuitement, des prestations m?dicales dans les structures hospitali?res, mais je vois que cette carte ne sert presque ? rien ?tant donn? que la plupart des traitements et des m?dicaments sont indisponibles dans les structures publiques.? ?Plus grave encore, dit-elle, certaines polycliniques nous imposent de payer la somme de 50 dinars pour chaque consultation. Je vous informe que je poss?de cette carte depuis 2005, mais souvent je frappe ? la porte des associations caritatives pour b?n?ficier de certains m?dicaments indisponibles ailleurs.? Contact? ? ce sujet, un responsable au niveau des services de l?action sociale charg? de ce dossier expliquera: ?Le syst?me des cartes de prise en charge m?dicale gratuite a ?t? mis place en 2003 au profit des familles pauvres non couvertes socialement. Et il est vrai que son fonctionnement n?a pas atteint le rythme escompt?.? ?Je porte ? votre connaissance qu?il a ?t? distribu? 1.889 cartes de n?cessiteux dont les attributaires ouvrent droit aux diff?rentes prestations de traitements et prise en charge m?dicales et l?op?ration est toujours au stade de l?exp?rimentation?, ajoute notre interlocuteur en avouant que ?son rythme de fonctionnement est loin d??tre satisfaisant?. ?Je pense que cela est d? au manque d?information et de sensibilisation autour de cette question?, dit-il. Notre interlocuteur pr?cise encore: ?Cette carte a ?t? institu?e conform?ment au d?cret ex?cutif n?01-12, datant de janvier 2001, et ? la directive interminist?rielle datant du 14 janvier 2003, en vertu de laquelle, le minist?re du Travail et de la S?curit? sociale prend en charge les frais inh?rents ? la prise en charge m?dicale des personnes n?cessiteuses. L?op?ration a touch? les h?pitaux de Mohgoun, 1er Novembre, Colonel Lotif d?A?n El Turck et le CHU d?Oran.? ?Pour ce qui est des polycliniques relevant des secteurs sanitaires, il a ?t? demand? ? leurs responsables, dit-il, de recevoir les malades non couverts socialement, m?me si ces derniers n?ont pas de cartes de n?cessiteux, pourvu qu?ils r?pondent aux normes.? ?A vrai dire, note-t-il, l?op?ration est compliqu?e et n?cessite des investigations profondes touchant les familles non couvertes socialement. Il est utile de souligner que cette carte ne concerne pas les personnes handicap?es, ni celles b?n?ficiant du filet social.? Ce responsable au niveau des services de l?action sociale ajoute encore: ?Beaucoup de n?cessiteux b?n?ficient des services de cette carte dont le co?t est estim? entre 2 et 20 millions de centimes et qui est assur? totalement par nos services.? S?agissant des personnes auxquelles il est demand? de payer les consultations au niveau des polycliniques, cet interlocuteur d?clarera: ?Chaque porteur de cette carte ouvre droit aux consultations et aux traitements assur?s par les ?tablissements de sant? publique et l?ensemble des instances impliqu?es dans cette op?ration ont ?t? instruites dans ce sens. M?me les communes sont instruites pour arr?ter la d?livrance des attestations de personnes non salari?es ou inactives tant que ces derniers n?ont pas obtenu la carte de n?cessiteux.? D?un autre c?t?, des sources de la direction de la Sant? s?exprimant sous le couvert de l?anonymat affirment: ?L?op?ration est au stade exp?rimental, mais nous essayons de faire de notre mieux pour qu?elle avance dans de bonne conditions?.