Avec la canicule qui sévit précocement, les habitants de la région bénisafienne ont constaté, certains à leurs dépens, que les scorpions ont refait leur apparition. Celle-ci s'est matérialisée par quelques piqûres de ces arachnides, durement ressenties par les imprudents qui s'aventurent dans leurs lieux de prédilection. Le dernier cas recensé en début de semaine, au niveau des urgences de l'EPH de Béni-Saf, est celui d'un père de famille de 47 ans, K.B.A. qui se tordait de douleur après avoir été piqué, selon lui, au niveau du cou par un scorpion. Au début, les médecins qui ont eu à l'examiner sont demeurés perplexes devant l'ampleur de la douleur, d'autant plus que les scorpions dans la région ne sont pas assez venimeux pour tuer, l'exception ne faisant toutefois pas la règle. Le diagnostic ayant été confirmé, la victime a été soumise à un traitement d'attaque à base de sérum anti-scorpion. Plus tard, il s'est avéré que les causes de la douleur amplifiée sont dues à la région du corps où ce citoyen a été piqué et qui se trouve proche des vertèbres cervicales et du cerveau, aux dires d'un médecin. Après une nuit d'hospitalisation, le patient a pu rejoindre les siens, en gardant une légère commotion qui lui fera fuir désormais ce genre de bestiole. Les scorpions très fréquents dans notre pays, sont des invertébrés du groupe des arachnides transportant, au bout de leur queue articulée, un dard communiquant directement avec une poche pleine de venin. Ils s'en servent pour tuer leurs proies ou se défendre contre leurs prédateurs dont l'homme. Cependant, les piqûres de scorpions sont rarement mortelles le long de nos côtes, mais occasionnent des douleurs parfois insupportables nécessitant l'hospitalisation des victimes. Par contre, nous a-t-on mis en garde au service des urgences, le scorpion du sud du pays, plus imposant par sa taille que son cousin du nord, est beaucoup plus dangereux et sa piqûre est souvent mortelle. Heureusement que toutes les structures sanitaires de la région de Béni-Saf sont préparées à ce genre de situation et les médicaments appropriés, vaccins et sérums, sont en quantité suffisante.