Parquées dans des logements de type F1 à Haï Sabah, 42 familles lancent un cri de désespoir en direction des pouvoirs publics afin de mettre fin au calvaire dans lequel elles vivent depuis sept années. «C'est une véritable prison que je partage avec mes enfants. Nous sommes 11 personnes dans un logement F1 et nous vivons dans des conditions inhumaines», dira le père Tiour Berrabah, épuisé par la situation déplorable qui n'est pas sans conséquences sur la santé mentale et physique de l'ensemble des membres de la sa famille. Une situation que partagent les 40 autres familles occupant, elles aussi, des F1 (une pièce). Ce concept d'habitation a, d'ailleurs, outré le Président de la République qu'il a formellement interdit depuis. Khadidja, épouse Méliani, dont les filles Siham et Imène ont obtenu leur Brevet d'enseignement moyen (BEM) dira, les larmes aux yeux: «Je suis contente pour la réussite de mes fille et je revois les conditions dans lesquelles elles ont préparé leur examen. L'une d'elles se bouchait les oreilles pour pouvoir se concentrer sur ses leçons, et ce à cause de la promiscuité imposée par ces lieux.» Ces familles désespérées en appellent aux plus hautes instances et aux autorités locales pour la prise en considération de leur demande de logement ailleurs que dans ces pièces uniques. Les multiples recensements effectués et les nombreuses correspondances adressées aux autorités locales, daïra, wilaya et office de la promotion et de le gestion immobilière (OPGI), n'ont, pour l'instant, pas abouti, mais elles espèrent figurer au prochain programme de relogement prévu. A ce propos, des sources responsables auprès de l'OPGI, préciseront que «l'étude des dossiers est en faveur des demandeurs, mais l'on ne peut se prononcer sans l'aval des commissions qui décideront du bien fondé de ces demandes». Zemboul Ouadah, une bénéficiaire de ces logements à Haï Sabah, dira à, ce propos: «Je n'arrive même pas à me rappeler du nombre de correspondances adressées aux autorités compétentes... J'ai écrit même au Président de la Réupblique. A maintes reprises, nous nous sommes déplacés aux services de la daïra et de la wilaya, espérant que nous serons sur les prochaines listes des futurs bénéficiaires». Les représentants des 42 familles -dont les membres varient entre 7 et 11 membres- déclarent avec insistance: «Nous sortirons dans la rue si, encore une fois, nous sommes marginalisés et exclus des listes de bénéficiaires. De toutes les manières, dans la rue c'est déjà beaucoup plus respirable que dans nos prisons de Haï Sabah».