Plusieurs habitations du quartier Haï Chegga, situé à quelque 5km du chef-lieu de la wilaya de Chlef et longé par un canal d'irrigation, ont été inondées dernièrement par les eaux de débordement à la suite de l'obstruction du réseau. Cet ouvrage hydraulique qui alimente la plaine du Chéliff, à partir du barrage de Oued Fodda, a cédé au niveau d'une partie endommagée, provoquant ainsi l'inondation des 29 habitats précaires dans lesquels s'abritaient ces familles. Si 28 de ces habitations ont pu résister à la montée des eaux, une seule s'est effondrée, heureusement sans provoquer de victimes. Dès l'annonce de la catastrophe, les autorités locales, à leur tête le chef de la daïra et le maire de Chlef, se sont rendues sur les lieux, non sans avoir sommé préalablement l'office national de l'irrigation et du drainage (ONID) de fermer immédiatement les vannes alimentant le canal endommagé, dans lequel le débit est estimé à 400 litres par seconde. Pour rétablir quelque peu la situation et faire évacuer le plus rapidement possible les sinistrés, les agents communaux aidés des éléments de la protection civile, ont été dépêchés pour apporter aide et assistance aux familles touchées et pour procéder à leur évacuation vers des établissements scolaires désaffectés durant les vacances. Selon Karim Drizi, le maire de Chlef, un terrain d'assiette a déjà été choisi, pour la réalisation de logements décents et éradiquer ainsi cette tranche d'habitat précaire, dont les familles ont déjà été recensées. Si pour certains, la vétusté du réseau d'irrigation aura été à l'origine de cet incident, pour l'ONID dont le délégué était sur les lieux, la responsabilité est imputable aux agressions et dégradations rendues possibles par la proximité même de ces constructions précaires de la conduite principale.