Le pire a été évité dimanche en fin d'après-midi à Haï Chegga, dans la commune de Chlef. Le canal d'irrigation qui passe par cette agglomération a cédé au niveau d'une partie endommagée, provoquant l'inondation des bidonvilles érigés sur l'emprise de cet ouvrage qui alimente la plaine du Cheliff à partir du barrage d'Oued Fodda. Un premier recensement fait état de 29 familles sinistrées, dont les habitations en toub et en zinc ont été complètement envahies par les eaux. Une construction s'est d'ailleurs effondrée, ne provoquant, fort heureusement, aucune victime. Les autorités locales, à leur tête le chef de daïra et le P/APC de Chlef se sont immédiatement rendues sur les lieux, accompagnées des secouristes. Ordre a été aussitôt donné à l'Office national de l'irrigation et du drainage pour la fermeture immédiate des vannes d'alimentation du canal, dont le débit est estimé à 400 litres par seconde. Des agents de la municipalité et de la Protection civile ont également été dépêchés à l'intérieur des constructions touchées pour l'évacuation des sinistrés vers des établissements scolaires. Selon le maire, le site en question a déjà fait l'objet d'un recensement pour le recasement de ses occupants dans le cadre du programme de résorption de l'habitat précaire et celui de l'habitat rural. Le choix des terrains d'assiette a déjà été effectué et l'opération devra être lancée incessamment, nous a-t-il appris. Si certains ont dénoncé la vétusté du réseau d'irrigation, un responsable de l'ONID, rencontré sur place, a, lui, imputé la responsabilité des dommages du canal aux agressions et dégradations subies par ce dernier. Il s'est en outre interrogé sur la présence de constructions précaires sur l'emprise même de la conduite principale.