Arrêté a bord d'un véhicule en provenance de Tlemcen, le mis en cause N.M., d'origine marocaine, a été arrêté après que le fouille de la voiture qu'il conduisait eut abouti à la découverte d'une quantité de 24 kg de kif traité, ainsi qu'une arme de poing. Une enquête fut alors ouverte et le mis en cause écroué pour trafic de stupéfiants et détention d'arme à feu après sa présentation devant le magistrat instructeur. Entendu N.M., qui reconnaitra transporter le kif donnera les noms de trois de ses complices. Le premier, H.A., fut arrêté, alors que K.M. et K.A. qui ont réussi à prendre la fuite font toujours l'objet de recherches. Toujours selon les éléments de l'enquête, N.M. dira que cette quantité de drogue lui a été remise par un tiers, et que sa mission se limitait à son transfert vers Oran où il devait la livrer à ces complices, tout en déclarant ignorer qui se trouve derrière ce trafic dans lequel il est impliqué. Le dossier qui fut transmis devant le pole judicaire spécialisé d'Oran, pour instruction, a été examiné en cette fin de semaine par la chambre d'accusation, qui le transmettra à son tour devant le tribunal criminel de la cour d'Oran pour être jugé. Signalons que plus d'une vingtaine d'affaires de trafic international de stupéfiants et détention d'armes à feu se trouvent en instruction devant ce pôle dont les compétences s'étendent sur toute la région ouest du pays. Parmi les plus importantes affaires qu'aura à traiter le pôle figure celle de la saisie en début d'année à Béchar de plus de 25 quintaux de kif à bord de véhicules tous terrains entrés sur le territoire algérien à partir des frontières ouest. Plus d'une quinzaine de personnes avaient été interpellées, selon les éléments de l'enquête. Plusieurs ressortissants étrangers figuraient parmi ces mis en cause. Cette affaire qui inaugurait un épisode particulièrement lourd de conséquences sur la sécurité du territoire et l'installation de relais devant assurer le commerce marocain des stupéfiants avait d'ailleurs attiré l'attention des observateurs du trafic de stupéfiants par le fait de l'utilisation d'armes de guerre. Il est à rappeler que plusieurs fonctionnaires chargés de la sécurité des frontières trouvèrent la mort lors de poursuite de bandes de trafiquants rifains ou marocains du sud. Lors de l'accrochage survenu dans la région de Béchar durant lequel plusieurs trafiquants furent arrêtés, des armes de guerre furent utilisées par ces passeurs dont deux réussirent à regagner le territoire marocain. Le dossier fut également transmis devant le tribunal criminel de la cour d'Oran après avoir été examiné par la chambre d'accusation.