La ville côtière de Ténès, distante de 53km au nord de Chlef et coin pourtant réputé pour la qualité de son accueil de l'avis de la plupart des estivants, traverse actuellement une période qui laisse beaucoup à désirer, en raison de la détérioration du cadre de vie offert à ses propres citoyens. Comme à chaque période estivale, les départs en congé aidant, la commune de Ténès ralentit ses activités, pour ne pas dire «se met en veilleuse», au point où l'enlèvement des ordures ménagères y est pratiquement négligé. C'est du moins ce qui est remarqué par le visiteur dans plusieurs quartiers, où s'entassent des immondices laissés à la portée des chiens et autres chats errants en quête de pitance. La chaleur caniculaire aidant, ces ordures entrent rapidement en décomposition pour empester l'atmosphère ambiante, les effluves marins se chargeant de les propager dans les coins les plus reculés. Selon quelques autochtones rencontrés sur les lieux, «les bacs à ordures installés par la commune n'ont pas raison d'être, étant donné qu'ils ne sont pas vidés quotidiennement et contribuent ainsi à l'entassement de ces déchets, dont l'enlèvement se fait de manière aléatoire, au lieu de se faire périodiquement à des heures précises», disent-ils, comme pour tendre une perche aux services concernés, pour les amener à mieux organiser leur ramassage. S'agissant de l'amélioration de leur cadre de vie, ces mêmes citoyens nous diront: «Nous demandons aux autorités locales de mobiliser les moyens nécessaires, à l'effet d'assainir le cadre dans lequel sont appelés à évoluer les nombreux estivants, qui viennent de loin contribuer au développement économique de notre cité». Notre présence à Ténès nous a permis en effet de constater, que l'hygiène y fait réellement défaut, une tare qui s'aggrave durant les jours fériés. Pire, la plage de Maïnis accueille une véritable décharge sauvage à quelques mètres du bord de mer, d'où se dégagent des fumées très désagréables, faisant fuir ainsi les estivants les plus tenaces.