Les habitants de l'ancienne capitale de l'Emir, ne cessent de déplorer les désagréments, dont ils sont quotidiennement l'objet de la part des jeunes motocyclistes, qui font feu de tous leurs pots d'échappement, dont les silencieux sont inscrits aux abonnés absents. C'est le constat amer fait depuis le début de la saison estivale, par les riverains de tous les axes à grande circulation et qui sont obligés de dormir le soir, en laissant la fenêtre ouverte, en quête de fraîcheur nocturne, par ces temps de canicule. Ces pauvres citoyens endurent toutes les facéties et les mauvais comportements de ces motards qui utilisent les rues de la ville comme des circuits de rallye, sans se soucier du repos de leurs prochains. En solo ou en groupes, ces jeunes chevauchent leurs bolides durant une bonne partie de la nuit ou du jour, principalement à l'heure de la sieste, pour sillonner en toute impunité les principales artères de la ville. Roulant à fond les manettes, leurs engins dégagent des bruits assourdissants à mettre en pelote les nerfs du plus patient des citoyens. Comme si cela ne suffisait pas, ils sont relayés par des Disc-jockeys en herbe se pavanant au volant de voitures équipées de radios de bord et qui crachent par les fenêtres de leurs portières tous les décibels de leurs CD. C'est dire le calvaire subi par les familles des riverains, qui ont déjà maille à partir avec les fêtes de mariages organisées dans les appartements ou les terrasses d'immeubles, un peu partout dans les quartiers, maintenant que les salles des fêtes et les DJ se font louer à des prix qui dépassent l'entendement. C'est justement ce qui incite le citoyen K. Djillali à condamner «ces comportements inadmissibles, car bien que la moto soit un moyen de transport comme les autres, son utilisation doit néanmoins être soumise à une réglementation adéquate qui doit veiller au respect de la vie d'autrui. Et si cette réglementation existe, qu'attendent les autorités concernées pour l'appliquer?...», s'est-il insurgé à bout de nerfs. Lui emboîtant le pas, une jeune femme toute aussi retournée, condamne avec vigueur «le comportement de ces jeunes désœuvrés» et jette la balle dans le camp des responsables locaux qui, selon elles, «ne font rien pour que leurs administrés vivent dans la paix et la sérénité.» Questionné à propos de ce phénomène, qui semble se cantonner dans la plupart des grandes villes, un spécialiste des deux roues nous révèlera: «Pour rendre leurs engins plus performants, ces motards leur retirent les silencieux installés par les constructeurs dans les pots d'échappement, pour que leurs engins soient conformes aux normes de fabrication requises par l'environnement.» Ceci sans compter les nombreux accidents de la circulation, qu'ils provoquent au péril de leurs vies et de celles de leurs victimes, et ce, tant que les responsables des services concernés ne se décideront pas à prendre les dispositions qui s'imposent pour mettre un terme à tous ces dépassements. Ces derniers vont sans nul doute, à l'encontre de l'amélioration du cadre de vie du citoyen, tant prônée dans le programme du président de la République.