Accusé dans une affaire de détournement de mineure, aggravée par vol et agression, le mis en cause B.H., qui fut condamné à la peine de trois ans de prison ferme par le tribunal d'Oran, a comparu en cette fin de semaine devant la cour d'appel. Les faits de cette affaire qui a été portée devant la Justice en ce 11 mai 2009 à la suite de la plainte déposée par la mère de la victime mineure concerne le kidnapping et la séquestration, durant trois jours, d'une jeune fille par le mis en cause B.H. Arrêté, celui-ci niera les faits, malgré les déclarations détaillées de la victime. Appelé à la barre de la cour d'appel, suite à un pourvoi, B.H. maintiendra la même position et répétera les mêmes propos… Mais, coup de théâtre, la jeune victime qui prendra la parole en cette seconde instance, ira à l'encontre de toutes les considérations qui ont mené à ce procès. Son revirement mettra à mal plus d'un en ce moment solennel. «Votre honneur, dira cette jeune fille, ce jeune-là, je l'aimais et je l'aime… Mais, ma famille s'est opposée à notre union…» «Mais là n'est pas le problème, dira le magistrat de l'audience. Votre ami, en vous forçant à le suivre, et en vous séquestrant pendant trois jours, a commis un grave délit, sachant que vous êtes mineur». Une fois de plus, la jeune fille, dans sa tentative de sauvetage de l'élu de son cœur, présentera une autre excuse à ce fait condamnable… «C'est que, Madame le juge, j'ai bien voulu le suivre…», dira-t-elle. «Mais, vous aviez dit le contraire…», rappellera le magistrat de l'audience. Prise au piège, la jeune fille se taira, avant de persister et développer son plaidoyer destiné à décharger le mis en cause. Dans son intervention, le représentant du ministère public demandera le maintien de la peine. La défense plaidera, pour sa part, l'acquittement de son mandant… pour manque de preuve.