Condamné en première instance à la peine de sept ans de prison ferme par le tribunal d'Oran pour association de malfaiteurs et commercialisation de stupéfiants, les trois mis en cause dans cette affaire Ch.A., S.A. et F.M., arrêtés en possession d'une quantité de 5kg de kif ont comparu, hier, devant la cour d'appel d'Oran. Les faits de cette affaire remontent au 9 février de cette année, lorsque les éléments de la Gendarmerie nationale de la brigade de douar Boujemâa reçurent des informations concernant un groupe de jeunes s'adonnant au commerce de stupéfiants. Une enquête était alors ouverte, et les trois prévenus Ch.A., S.A. et F.M. mis sous surveillance. Dix huit jours plus tard, ils seront arrêtés par ces mêmes éléments au niveau du quartier de Petit Lac. Le dénommé F.M. conduisait une moto, tandis que les deux autres acolytes étaient à bord d'un véhicule de marque Renault, une Clio qui s'avérera avoir été volée. Leur fouille avait conduit à la découverte de la quantité de 5kg de kif citée. Face à ce flagrant délit, les mis en cause reconnaissaient les faits, expliquant également que cette quantité de kif avait été payée à 21 millions de centimes, et qu'elle devait être écoulée à 25 millions. Par ailleurs, la perquisition au domicile de Ch.A. allait permettre la découverte d'une quinzaine de comprimés psychotropes de même que des armes blanches, une épée et un couteau, ainsi qu'une petite quantité de kif provenant sans doute de réserves. Présentés devant le magistrat instructeur, les prévenus étaient écroués pour les griefs d'association de malfaiteurs et commercialisation de stupéfiants. Appelés, hier, devant la cour d'appel, les accusés changeront de tactiques, adoptant un chacun pour soi de rigueur. En effet, chacun accusant son vis-à-vis pour se disculper et s'en sortir. Cette tactique n'échappera pas au président de l'audience qui relira à destination de ces mis en cause leur déposition à travers laquelle ils avaient reconnu les faits. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public demandera le maintien de la première peine. La défense de chaque mis en cause plaidera sa non culpabilité. L'affaire a été mise en délibération.