A un mois du mois de Ramadhan, le consommateur reste impuissant devant l'envol du prix du poulet de chair dont le kilo se négocie autour de 290Da, alors qu'il ne dépassait guère les 240Da durant les dernières semaines. Tel est l'avant-goût de ce que devront endurer les couches à revenus modestes tout le long du Ramadhan, «mois de piété et de la Rahma», et qui sera parmi nous dans quelques semaines, quand on sait que le poulet de chair reste la viande du pauvre de large consommation. «Nous sommes outrés de voir le prix du poulet atteindre les 290Da le kilo, c'est de la folie!...», s'insurgent des pères de familles modestes, rencontrés au niveau du marché des fruits et légumes de Hammam Bouhadjar. Parmi eux, R. Boumédiène, qui se dit «scandalisé par cette hausse aussi subite que vertigineuse. J'ai été sidéré, dira-t-il, en prenant connaissance de cette nouvelle flambée du prix des volailles. Autant dire que les ménages issus des classes moyennes et qui sont déjà confrontés au seuil de la pauvreté, ne pourront certainement pas sortir indemnes de la période de jeûne, surtout si ces prix continueront à grimper encore à la veille du mois sacré du Ramadhan». De leur côté, certains aviculteurs lient cette augmentation des prix du poulet à celle des aliments de l'élevage avicole, au point de dissuader plus d'un aviculteur de la région à s'investir davantage dans ce créneau. Selon eux, beaucoup de problèmes entravent le développement de cette filière, à commencer par la cherté des produits vétérinaires et de l'aliment du bétail.