Plus de 2000 employés recrutés dans le cadre du filet social par la Commune d'Oran travaillent dans des conditions socioprofessionnelles assez difficiles. Ceux-là qui ont été engagés depuis des années continuent à percevoir un salaire mensuel limité à 3000 DA alors que le pourvoir d'achat ne cesse de se dégrader. «Je travaille dans le secteur urbain El-Mokrani depuis 11 ans durant lesquels j'ai toujours perçu un salaire de 3000 DA. Un maigre salaire pour subvenir à mes besoins et ceux de ma vieille mère qui est à ma charge. D'ailleurs, avec une telle situation je ne peux prétendre pourvoir fonder un foyer… Je n'arrive même pas à répondre à mes propres besoins élémentaires, alors comment pourrais-je assurer ceux d'une femme et d'enfants… Je tiens à vous faire savoir que nous sommes huit employés dans ce cas au secteur El Mokrani, et certains parmi nous sont mariés». De son côté, Kada, un agent de sécurité de la crèche au quartier les Planteurs, dira : «Cela fait des années que j'ai été recruté en tant que gardien, dans le cadre du filet social, avec promesse d'être intégré lorsque les postes seront disponibles… A ce jour, je suis toujours au filet social alors que des centaines de personnes ont été recrutées après moi en tant que vacataires et saisonniers. Vous imaginez… Comment peut-ont vivre avec un salaire de 3000 DA». Du côté de l'APC d'Oran, le responsable de la cellule de communication fait savoir que «le plan de gestion accuse un retard de 5 années. Ce sont les services de l'inspection de la Fonction publique qui ont pris tout ce temps pour le valider. C'est la raison pour laquelle ces employés recrutés dans le cadre du filet social n'ont pas été «permanisés» dans leur poste». Soulignons que le plan de gestion est actuellement au niveau de la tutelle.